Les fiefs


Avant la Révolution

 

À l’origine, il existait à Coulon quatre fiefs appelés : 

 

 Laleu,


Payré,

 

Verruyes,

 

Marais

 

 ayant respectivement pour propriétaires

Pierre de Maillé vers 1378 – Bonaventure de Maillé vers 1548, 

 

Huguet de Payré vers 1378 – Renée de Vivonne vers 1567, 

 

Guillaume de Verruyes vers 1317 – Antoine de la Faye vers 1530,

 

Jean de Lezay de Lusignan vers 1429 – Catherine de la Jaillé vers 1481. 

 

Ces quatre fiefs furent acquis par la famille Pelot, riches marchands de Marans, par ventes et successions, le premier le fief des Marais en 1528, le dernier celui du Payré en 1567.

Pierre Pelot avait une fille, Françoise, mariée à Louis Laurens. Ils eurent une fille, Catherine, épouse de François du Breuil qui eurent eux-même une fille, Catherine, qui se maria avec Pierre Harpedanne de Belleville.

Leur fils Claude convola avec Suzanne de Saint-Gelais de Lusignan. Ils eurent une fille Marie-Charlotte qui épousa en 1723 Joseph Berthelin de Monbrun.

Le fils de ce couple né en 1734, Gabriel Jean Simon, se maria en 1776 avec Marie-Thérèse Brochard de La Rochebrochard décédée à 27 ans laissant 5 enfants dont 3 moururent en bas âge : Françoise Félicité, Henriette Julie et Henri Joseph. Seules restèrent Marie Agathe (avril 1777 – 1844) que nous retrouverons plus loin, et Cécile née en 1780. 

 

Marie Agathe se maria le 16 novembre 1795 avec Emmanuel Armand Jean Bénédict comte de Sainte-Hermine (La Tiffardière). Ils eurent deux enfants : 

- Herminie mariée en premières noces avec Charles Henri Edouard comte de Maunoury de La Brunetière, et en secondes  noces avec Jacques Émile d’Estremau, 

- Marie Anna épousa Sylvain Petiet.  

 

Cécile épousa Philippe Xavier Brochard de la Rochebrochard en 1802.

 

Quant à leur père (Gabriel Jean Simon Berthelin De Monbrun), il se remarie avec Anne de Brochard en 1791. Ils n’eurent pas d’enfants. Gabriel Jean Simon (ou Jean Gabriel Simon ?) mourut à Aiffres le 3 fructidor an II (20 aout 1794). Sa seconde femme Anne décède après 1801. Elle qui était présente lors de l’incendie de la rue du Four en 1801 et se porta au secours des habitants.  

 

La Révolution

 

Il faut préciser que lors de cette période, cette famille n’émigra pas et leurs biens ne furent pas vendus. 

Il restait donc trois héritiers : 

- Anne de Brochard, belle-mère de Marie Agathe de Sainte-Hermine,

- Cécile de Brochard. 

Les deux sœurs passèrent un contrat avec leur belle-mère le 12 juin 1795.

Cette dernière avait en effet droit à 189 082 francs et en propriété à 16 246 francs, représentant le « douaire », c’est à dire ce qui revenait à la femme survivant à son mari et pris sur les biens de celui-ci. Il fut supprimé par la loi du 17 novembre an II (01 janvier 1794) 1 

Mais cette dernière précisait que les libéralités, même stipulées sous ce nom dans un contrat de mariage, étaient régies dorénavant par le code relatif aux donations entre époux.

 

 

 

Période postrévolutionnaire

 

Marie Agathe de Sainte-Hermine mourut la 1er mai 1844 à Poitiers. Ses enfants demandèrent à ce que les biens de la défunte soient vendus.

Par procès verbal du 6 septembre 1844, M. Faucher, notaire à Niort, décrit les biens à vendre et établit le cahier des charges 2.

Il s’agit de la métairie de la Coulonnerie et de la maison dit « le Château », de pièces de terres à La Niguière, Grands Champs, Champs Niguet, Champs du Cimetière, de l’Acacia, de l’Aumônerie, Baudichet - Chemin du Mazeau, du Pruneau, grands champs de La Prée, Pré aux Calinelles, biens sur Magné et Sansais, château de la Tiffardière et moulin à eau, huit borderies – métairies de Lévescault de la Calibauderie (Saint-Liguaire), du Portail Rouge, de Buffevent, de Prinçay – grandes maisons de Niort – métairie de Champmoireau – pré à Romagné.

Prix total : 904 711 francs !  

Ce qui nous intéresse surtout ici, c’est l’article 30 : « Le Château ». Comprenant maison, magasin, four, fournil, écuries, remises et autres servitudes, cours, jardins ; le tout se tenant sur 51 ares 40 centiares.

Des précisions peuvent être données grâce à la description fournie par Olivier Loth, historien de Coulon, et d’un plan retrouvé par Daniel Bourdu dans les archives de la Vienne. À cette occasion, je remercie vivement Daniel Bourdu pour sa communication 3.

 

Description fournie par Olivier Loth

Dans un aveu de Pierre de Belleville, il situe sa maison noble comme suit :

« Du levant à la ruelle qui vient de l’Ousche de la Gastinerye (chemin rue du Four à la Gâtinerie), du couchant au chemin qui vient du grand cimetière à l’église (rue du Petit-Logis), du midy au chemin qui vient de l’église au four banal (rue du Four), du septentrion (nord) aux Ousches de la demoiselle de La Roche Thibault et à celle de la Gastinerye. »

Il précise aussi que la maison reconstruite au XVIIIe siècle, fut vendue au XIXe, revendue puis en partie démolie, et le jardin vendu. 

 

Plan retrouvé par Daniel Bourdu

On peut penser que la maison noble existant en 1780 (date du plan retrouvé par Daniel Bourdu) n’était pas construite au même endroit que celle reconstruite puis démolie en partie dont nous connaissons la moitié actuellement.

En effet, selon ce plan, la maison semble se trouver au coin des rue du Four et du Petit-Logis (n° 7 et 11 du plan) puis des parterres et enfin deux bâtiments contigus à des espaces verts (?) jusqu’à la Douve (n° 8 du plan). Mais ce ne sont que des suppositions.

 

Le démantèlement des biens

L’adjudication 4 du « Château » et dépendances au prix de 12 000 francs fut attribuée par moitié à Louis Servant, pour moitié à Pierre Rainier.

Le premier, propriétaire, est décédé à Coulon le 7 septembre 1893, son épouse Louise Rainier, le 5 décembre 1891 à Coulon. 

Le second, « marchand de fer », veuf de Marie Largeau, demeurait à Coulon. 

Louis Rainier prend la partie du midi, à prendre d’un bout à l’autre, comprenant les servitudes et bâtiments au midi de la maison, plus 3,74 m de largeur à prendre à partir du mur des servitudes de la cour ; et dans le jardin 8,40 m de largeur à prendre à partir du mur de la clôture.

Pierre Servant prend le surplus.

 

En 1856, Pierre Rainier et son gendre, Firmin Doignon, marié à Julie Amélie Rainier, vendent 75 centiares à Charles Frère, cultivateur époux de Marie Maucaud 5.

 

Par acte du même jour, les mêmes vendent 1 are 49 centiares à Pierre Dionnet, maçon époux de Marie Bertrand 6

Enfin, toujours les mêmes vendeurs cèdent à Joseph Neau, maréchal, époux de Madeleine Denis, une portion de terre de 1 are 16 centiares 7.

 

Comme on le voit, ce sont beaucoup de petites surfaces de terrains non bâtis.

Plus important est l’acte du 21 septembre 1856 de Me Arbouin qui met en vente aux enchères publiques, pour le compte des mêmes vendeurs Pierre Rainier et Firmin Doignon, un corps de bâtiments et un jardin attenant, et pour ce faire, établit le cahier des charges 8.   

Selon la description, il s’agit manifestement de la maison, autrefois habitée par l’abbé Dupont, puis plus tard par la famille Largeaud, Jean-Luc et Agnès, tels que « cave sous le bâtiment », « portion de cour dans laquelle existe un puits », et surtout la situation, rue du Four au sud – M. Servant au nord – un petit chemin séparant le jardin de M. Neau de celui mis en vente d’un côté – et de l’autre à la portion de bâtiment réservé par les vendeurs donnant sur la place et sur la rue.

 

Il faut croire que le prix de vente devait être important car le notaire et les vendeurs avaient décidé d’établir trois lots : 

le premier comprenant 3 chambres, cave en dessous, au premier étage chambre et faux grenier, un petit jardin au levant ;

le deuxième une chambre, le corridor donnant sur la rue du Four et une autre petite chambre, à côté une souillarde ; au premier, deux chambres, un grenier, petite cour sur le derrière ;

le troisième deux chambres dont une avec un four, buanderie, grenier, portion de cour avec puits.

 

Si l’on reprend ces trois lots, on peut émettre l’hypothèse suivante :

- le premier lot est la partie orientale de la maison et le jardin ;

- le deuxième lot une partie de la grande salle à manger, le couloir et le bureau du curé Dupont ; la souillarde est la petite maison à côté ; 

- le troisième lot le four qui, plus tard, sera la forge du père Calvet dont on voit encore la trace ; la portion de cour avec un puits est le fond du garage dont manifestement le toit a été ajouté, le puits couvert depuis, où nous puisions l’eau pendant la guerre et bien après.

 

Il faut préciser aussi que, dans le mur du fond, existe la trace d’une porte donnant accès autrefois au jardin. Une porte, bouchée depuis, conduisait au premier étage du grenier situé au-dessus du garage voisin actuel. 

On voit bien que tous ces bâtiments communiquaient entre eux, et aussi avec la maison principale appelée « le Château ».

Les premier et deuxième lots furent adjugés ensemble le 4 février 1857 à Jean René Pineau et son épouse Marie Courtin.

Le troisième lot ne trouva pas tout de suite acquéreur.

 

Dix ans plus tard, les consorts Rainier et Doignon vendent plusieurs de leurs biens :

 

– Par acte des 27 juin et 8 juillet 1866, René Gaillard et sa femme Louise Ravard acquièrent la maison et ses dépendances 9. En effet, la fille de René Gaillard, Louise, se maria avec Louis Berton. Leur fille, Françoise Eugénie, convola avec Fernand Braud, que les anciens ont bien connus car clerc de notaire de Coulon. Ils eurent une fille Simone, décédée sans enfant en 2003 10.

 

– Par acte de la même date, Jean Auguste Abraham Gaufreteau, ferblantier, époux de Stéphanie Sophie Pignoux, se rend propriétaire de la maison 5 rue du Four, sans le garage qui, lui fut acquis à la même date 11

 

– Le garage fut donc acquis à la même date par Lucien Désiré Cardinaud, paraissant célibataire, et pourtant marié à Françoise Berton en 1863 12.

 

En 1868, le 23 mars, Melle Madeleine Viaud, employée chez M. Faribaud, achète la petite maison située au coin de la rue du Four et de la petite rue de la Gâtinerie, appartenant à Augustin Chabot 13.

 

Ce dernier l’avait lui-même acquise de Charles Frère suivant procès verbal d’adjudication de Me Bouthet des Gennetières en date du 29 avril 1865 14.

 

L’année 1874 voit un nouveau propriétaire pour notre garage actuel. Ce n’est pas un inconnu puisqu’il s’agit de Jean Auguste Abraham Gaufreteau, déjà possesseur de la maison contigüe. Les vendeurs, Lucien Désiré Cardinaud et Louis son frère, ne restèrent donc propriétaires que 8 ans 15

 

Début 1882, le 12 février, par acte de Me Bouthet de Gennetières, les consorts Timoine et Courtin vendent la maison faisant partie autrefois du « logis de Coulon », acquise en 1856 des consorts Rainier et Doignon 16

Il faut préciser pour la clarté que les vendeurs de 1882 sont les héritiers des Pineau et Courtin, acheteurs précédents, mariés en 1828. Mme Courtin, restée veuve, mourut elle-même en 1863.

L’acquéreur n’est autre que Jean Auguste Abraham Gaufreteau, marchand quincaillier (au lieu de ferblantier), époux de « Fanny » et non plus de Stéphanie Pignoux.

Le même acte comprend la vente d’un jardin de 7 ares situés à Maurepas et adjugé à Raymond Perceau, tailleur d’habits qui est le père de Louis Perceau ayant donné son nom à la médiathèque de Coulon.

Depuis l’acquisition en 1868 de la petite maison située à l’angle de la rue du Four et de la Gâtinerie, Madeleine Viaud s’était mariée avec Philippe Faucher, jardinier. Ils eurent 3 enfants : Marie-Madeleine, Alphonse et Raoul. Elle décède à Oulmes le 19 juin 1893. Voulant se séparer de ce bien, les consorts Faucher vendirent cette maison à Joséphine Marie Dubois, épouse de François (en famille Jules) Dionnet, maçon, ce qui fait l’objet de l’acte de Me Roy, notaire, des 16 et 17 novembre 1895 17.

On constate que les biens composant l’ancien domaine des Marais furent vendus à de multiples reprises. Or, il faut attendre 1897 pour voir le « Logis », autrefois le « Château » – comme l’indique l’acte – transféré en d’autres mains par les héritiers de la famille de Monbrun 18.

On se souvient qu’en 1844, ces héritiers avaient vendu la totalité du domaine à MM. Servant et Rainier. Il est temps de mieux les connaitre : 

Pierre Rainier, marchand de fer, était l’époux de Marie Largeau. De cette union naquirent : 

- Julie Amélie Rainier, mariée à Pierre Victor Firmin Doignon. Elle est décédée la 19 Septembre 1894. Ils eurent eux-mêmes un fils, Abel Louis Doignon, marié le 30 août 1889 à Marie-Thérèse Augustine Berlencourt. 

-  Louise Rainier, décédée le 5 décembre 1891, préalablement mariée avec Louis Pierre Servant, lui-même décédé le 7 septembre 1893. Ils n’eurent aucun enfant.

  

 

Le dictionnaire donne la définition du fief comme étant le « domaine possédé par un vassal qui reconnait la suzeraineté du seigneur qui le lui a donné en échange d'un service ».Ce régime appelé féodalité était une forme d'organisation politique et sociale depuis le Moyen Âge et ayant pris fin à la Révolution.

  

Un domaine : (terrain, maison, immeuble etc.) car à cette époque la fortune d'un seigneur était foncière principalement. 

Un vassal : personnalité locale ayant rendu hommage a un seigneur suzerain. 

Un suzerain : autorité protectrice du vassal en contrepartie de services (financiers, militaires).

  

De ces définitions nous verrons :  

- Les différents fiefs ; 

- Le seigneur suzerain ;

- Les vassaux.

 

Les fiefs  

Par suite des libéralités du suzerain (maison de Lusignan, que nous verrons plus loin), la terre de Coulon fut répartie en quatre fiefs.

 

- Laleu (terre libre, c'est-à-dire une terre dont certains droits souverain étaient gardés et non concédés au vassal ; le plus souvent la justice et les droits fiscaux) 

- Payré 

- Verruyes 

- Les Marais 

 

Laleu   
Le plus important des quatre. La maison noble était située où se trouve la mairie actuelle

  

Payré                
Vocable Payré -  Peyré -   Père: du latin peyratum, gué pavé.

À l'origine le Payré était le gué traversant la Douve où plus tard on jeta un petit pont, le Pontreau. La maison noble était près de ce gué, forge Thibault autrefois. 

  

Verruyes   

La maison noble était située entre la Coulonnerie et la Gatinerie.

Très ancienne (1393), inhabitée, devenue maison d'habitation pour métayers jusqu'à La Révolution, elle disparut, tombant en ruine.

De peu d'importance au début, le fief augmente ses biens par la suite avec les libéralités des suzerains, mais certains passèrent avant 1511 au fief du Payré,

  

Les Marais       

La maison noble fut reconstruite au XVIIIe siècle, vendue au XIXe siècle. Démolie en partie, elle existe toujours. 

 

Ces quatre fiefs se partagèrent la plupart des droits : juridiction, rentes, coutumes, eaux, pêcheries, four à ban. 

Ils furent réunis par Pierre Pelot qui, en 1583,devint l'unique seigneur de Coulon. 

 

Le seigneur suzerain 

Le seigneur a besoin de bras. Ces bras ont besoin d'être à l'abri de l'envahisseur. Un contrat tacite entre les deux devint une coutume respectée. 

Le suzerain s'est imposé par sa bravoure. Il  est des « soldats premiers seigneurs féodaux » qui rendent service à la population contre les invasions pendant la guerre. 

En contrepartie la population paye des impôts sous forme de corvées ou en nature (redevances). 

Ils sont devenus abusifs quand la féodalité ne rendit plus ses services protecteurs.

 

Les vassaux

Ils furent nombreux puisqu'il existait quatre fiefs réunis plus tard en un seul comme nous l'avons vu. 

Comme les suzerains, les vassaux devaient rendre hommage par acte notarié appelé « aveu » où ils se déclaraient hommes liges et avouaient tenir de lui au foi hommage et devoirs sa terre ou seigneurie avec les revenus

Grâce à deux aveux, le premier de Pierre Pelot, le second de Pierre de Belleville — 1583-1674 — conservés aux Archives nationales de Paris, nous connaissons mieux l'histoire de notre bourg. 

 

La féodalité est une pyramide 

- En haut, le roi de droit divin, qui distribue des fiefs à ses familiers en qui il a confiance pour assurer la garde de son royaume, faire rentrer les impôts, gérer ses domaines, rendre la justice, jusque dans les moindres villages. En récompense, ses vassaux vont obtenir des droits et avantages divers de la part du suzerain. 

- En dessous, les « feudataires » sont sous la domination des rois mais aussi de sa famille, ses frères notamment. Le Poitou est dirigé par un comte. Le comte de Poitiers, frère du roi.

Au niveau inférieur nous trouvons des grandes familles, et notamment, pour Coulon, la famille de Lusignan. Leur château était situé à Benet. 

- Qui donnera des droits et prérogatives à la famille des Granges, apparentée aux Lusignan, donc digne de confiance : 

   - Guillaume Mangot, seigneur de Surgères (1160), époux de Berthes de Rancon (prononcé Rançon), sœur de Bourgogne      de Rancon, épouse d'Hugues VIII de Lusignan ;

   - Geoffroy Mangot, chef de la branche des Granges ;

   - Louis de Grange (1238) ;

   - Thibault de Grange, époux de Marie de Rex ;

   - Thibault de Grange II décédé avant 1317, époux de Marguerite Ratault ;

   - Thibault de Grange III eut 2 fils dont : 

Louis de Grange époux de Nicole Omard. Ils eurent 3 enfants, Jean, Thibault et Jeanne. Jeanne  épousa Jean de la Faye. Ils étaient décédés avant 1398.

        Jean de Grange eut 3 enfants, Guillaume, Louise, et Guillemette. Louise épousa en premières noce Jean de Viron.              veuve, elle se remariera en 1424 avec Jean    de Lezay de Lusignan. Guillemette épousa Pierre de Viron.

 

À cette époque, le nom des Granges est tout à fait sorti de la seigneurie de Coulon. L'ancien domaine, reçu des Lusignan, démembré par les contrats de mariage et réparti en trois fiefs, Payré, Verruyes et les Marais, est passé à de nouveaux maitres, seigneurs de médiocre importance.

 

Voici succinctement les noms des propriétaires des fiefs :

Laleu

* Jean Bonnet vers 1350, 

* Pierre de Maillé vers 1378, 

* Pierre II de Maillé vers 1467, 

* Pierre III de Maillé vers 1488, 

* Louis de Maillé vers 1526, 

* Bonaventure de Mailé vers 1548 céda son fief à Jean Pelot le 13 décembre1551.

  

Payré 

* Simon de Père vers 1269, 

* Jean de Payré vers 1378, 

* Jeanne de Payré, 

* Pierre de Payré vers 1393, 

* Thibault de Grange, 

* Huguet de Payré vers 1393, 

* Louise de Payré (vers 1450) épouse Péan Boutou, 

* Briand Boutou après la mort de son frère décède sans postérité vers 1484, 

* Jacqueline Boutou vers 1505 épouse de Jean de Vivonne, 

* Renée de Vivonne épouse en premières noces Ponthieu de Saint-Gelais, en seconde noces son cousin Charles de Vivonne, 

*Pierre Pelot par vente vers 1567 des époux de Vivonne. 

 

Verruyes 

* Thibault de Grange, 

* Guillaume de Verruyes, 

* Jean de Verruyes mort assassiné par Moreau de Magné en 1378, 

* Tristan de Verruyes frère du précédent vers 1393. 

Le fief fut divisé entre : 

* Meryot Herbert époux de Daulphine de Verruyes, 

* Heliette de Verruyes épouse de Charles de Ponthieu en 1410, 

* Pierre de Ponthieu leur fils (aveu de 1457). 

La maison noble devint avant 1395 la propriété de Jean de la Tour. 

Il avait aussi des droits sur le fief. 

* Jeanne de la Tour, fille du précédent (I398), épouse de Guillaume de la Faye, 

* Jean de la Faye, fils des précédents après partage en 1417 des biens avec son frère Guillaume, 

* Jacques de la Faye aïeul de : 

* Antoine de la Faye, époux d'Anne d'Orfeuille. 

* Pierre Pelot par vente en 1562. 

 

Les Marais 

*Jean de Lezay de Lusignan époux de Perrette de Chaillou (I421), devenu veuf il se remaria avec Louise de Grange, veuve elle-même de Jean de Viron (4 enfants : Jean, Hélie, Marie, Jacques),  

* Catherine de le Jaillé, morte en 1528 (on ne sait pas comment elle fut propriétaire). Fille de Pierre et de Marguerite de Cousdun, sœur de Jeanne de Cousdun, mariée à Jean Béchet, donc cousine de Jacqueline Bouton. Elle épousa en 1481 Jean de Crevan. Elle décède en 1496. 

* Pierre Pelot. 

 

Un seul fief  

* Pierre Pelot, quatrième du nom est donc devenu au fil du temps le seul seigneur de Coulon (1583), 

* Françoise Pelot épouse Louis Laurens, 

* Catherine Laurens (1600) épouse François du Breuil, 

* François du Breuil (1667) épouse Gabrielle du Buisson, puis veuf, il épouse Renée Citoys, 

* Catherine du Breuil (1647) épouse Pierre de Belleville. Décède en 1676. Elle a eu 12 enfants, 

* Claude de Belleville, en 1688, épouse Suzanne de Saint-Gelais de Lusignan. Elle a eu 5 enfants, 

* Marguerite Charlotte de Belleville, née en 1695, épouse, Joseph Berthelin de Montbrun en 1723. Ils ont eux 6 enfants. Il décéda en 1764, 

* Jean Gabriel Simon, décédé en 1794, épouse Thérèse Henriette Brochard de Rochebrochard en 1776 (elle meurt à 27 ans, en 1783). Ils ont eu 5 enfants. Veuf il se remariera en 1791 avec Anne de Brochard (sans postérité, elle décède après 1801), 

* 1789 - Révolution, 

* Marie-Agathe Berthelin de Montbrun épouse en 1795 Emmanuel de Sainte-Hermine. Elle mourut en 1844. 

 

Alliance de la fortune et du blason !

 

Ce n'est pas nouveau. Nos petits nobliaux coulonnais n'ont pas failli à la tradition. Les termes ont changé. Maintenant c'est l'alliance de la fortune et de la position sociale !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

 

 

1 - Archives départementales des Deux-Sèvres - 3E 8019.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2 - Archives départementales des Deux-Sèvres - 3E 8019.

 

 

 

 

 

 

 

 

  

3 - Archives départementales de la Vienne - H4 13/14.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

   

 

 

4 - Archives des Deux-Sèvres - 3E 8019  – 1844.

 

 

 

 

 

 

  

 

 

5 - Acte 63 le 05-05 - 1856 Archives des Deux-Sèvres 3 E 10094 Me Arbouin.

 

6 - Acte 64 du 5 mai 1856 - Archive départementales des Deux-Sèvres - 3E 10094 - Me Arbouin.

 

7 -. Acte 65 le 05-05 - 1856 Archives des Deux-Sèvres 3 E 10094 Maitre Arbouin

 

 

8 - Acte 113 du 21 septembre 1856 - Archives départementales des Deux-Sèvres - 3 E 10094 - Me Arbouin, et n° 20 du 4 février 1857 joint.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

9 - Acte 46 Archives des Deux-Sèvres 3 E 10102.

 

10 - Renseignements donnés par Jean-Louis Gibaud de Coulon que je remercie vivement.

 

 11 - Acte 47 Archives des Deux-Sèvres 3 E 10102.

 

 

 

12 - Acte  45  - Archives départementales des Deux-Sèvres  - 3 E 10102.

 

 

13 - Acte n° ? - Archives départementales des Deux-Sèvres - 3 E 10104.

 

 

14 - Procuration de Maitre Madras, notaire à Paris, M. Chabot habitant cette ville

 

 

 

 

15 - Acte des 6 et 8 octobre 1874 - Archives départementales des Deux-Sèvres - 3 E 10144.

 

 

16 - Acte du 12 février 1882 - Archives départementales des Deux-Sèvres - 3 E 10132.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

17 - Acte 158 des 16 et 17 novembre 1895 - Archives départementales des Deux-Sèvres - 3 E 10155.

 

 

18 - Acte N° ? du 23 aout 1897 - Archives départementales des Deux-Sèvres - 3 E 10158.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 plus

Voir aussi page : 

 Les seigneurs de Coulon