La place et le port de la Coutume                                                                    

Jean-Louis Gibaud


Sa situation sur la Sèvre, entre l’Aunis, le Poitou et la Saintonge fit très tôt de Coulon un lieu propice au commerce.

En 1377, Jean de Berry, comte du Poitou accorde le péage à tous les ports de la Sèvre, « les ports de Sevreau, de la Tiffardière, de Collons, d’Aziré… et des autres avres et ports tant de révérent père, en Dieu, notre cher et bien aimé l’évesque de Maillezay. »

Cette taxe s’appelait « coutume de Sèvre ».

1395 - Un fait divers mentionne le port de Coulon

« Charles, par la grâce de Dieu, roy de France, savoir, faisons à tous présents et à venir, nous avons reçu l’humble supplication… de Giret Cardineau laboureur de bras de l’age de XXVIII ou environ, chargé de femme, demeurant à Saint Liguaire, contenant que comme le jour de Quasimodo après Pasques l’an MCCCXCV, ainsi que le dit suppléant et Perot Claveau menaient en un vaisel par la rivière de Saivre certaines quantité de vins qu’ils avaient empris de mener du gué Menevaut à Marent, pour maistre Guillaume Bérart.

Se feussent ce jour arrestez au port de Coulons pour oïr messe et paier le passage et coustume qu’ilz devaient pour le dit, au seigneur du lieu ; et après qu’ilz eurent ce fait disné et pris leur reflection… vint à eutz Lorent Bernard et leur dist et pria qu’il allast avec eutz au dis vaissel au dit lieu Marent et qu’il y avait à besogner à Huguet Pironneau charpentier, et qu’il leur aiderait à bien gouverner leur dit vaissel… »

Une demi-lieue plus loin, Huguet tomba à l’eau et se noya (Archives historiques du Poitou T.24).

 

En 1494, Coulon était divisé en quatre fiefs : Laleu, Payré, Verruyes et le Marais. Les seigneurs de ces fiefs et le seigneur de Benet se partageaient certains revenus du port. La gestion de celui-ci était confiée à un fermier. Vers le milieu du XVe siècle, Pierre Pellot, issu du fief du Marais, gère le port. Nous le trouvons cité en 1494 dans une lettre de rémission accordée à Gilet Broceau, trente-cinq ans, et à Gehan Laisne, vingt-deux ans, tous deux de la paroisse d’Aunay.

« le jeudi 12 mars, les suppléants chargèrent au port de Coulon du sel appartenant à Pierre Pelot, marchand au dit Coulon, le mené à Chatellerault chez Bernardin Turquant… ils rencontraient Jehan Taille et Bertrand Racault, se disant francs archers, qui, devant eux, demandèrent à Gilles Neverion, valet du marchand du grenier à sel de Loudun où ils allaient… »

 

Mai 1494

Rémission accordée à Guillaume Pilet et François Penot, pauvres marchands et transporteurs de sel mis en cause à l’occasion de la mort d’un nommé Jehan Taille… Ils ont notamment fait mener plusieurs fois du port de Coulon sur la Saivre […] plusieurs charges de sel au grenier à sel de Loudun et ailleurs au pays d’Anjou…. « et autres villes et lieux de nostre royaume non gabelez et icelly, sel passé par le dit païs gabelé, contre nos ordonnances. » (Archives historiques du Poitou - T.56)

Dans ses extraits, on constate que du sel partait du port, et ce malgré les ordonnances du roi Louis XI, du 8 février 1475, demandant au sénéchal du Poitou de fermer les petits greniers à sel de Coulon, Sevreau et autres. Sortant en fraude du port, ces charges empruntaient le chemin des sauniers, connu à Coulon sous le nom de chemin sauneret.

 

En 1505, Louis XII octroie la coutume de Sèvre à toujours.

 

1583

Les Pellot (quatre membres) achètent petit à petit les fiefs et deviennent seigneurs. Pierre Pellot, quatrième du nom, devint en 1583 seigneur de Coulon à part entière. Au cours du XVIIIe siècle, le seigneur de Coulon, Joseph Berthelin de Montbrun, prétendait être en droit de percevoir un droit de péage sur la grande coutume pour les marchandises montant ou descendant la Sèvre et pour celles passant de Coulon à la Garette (petite coutume) et à Magné, au port de la Repentie.

 

1753

L’arrêt du roi rendu le 28 juin 1753 maintient le seigneur de Montbrun dans le péage pour les marchandises qui passent devant le port de Coulon, mais fait défense de percevoir des droits pour celles venant de la Garette et de Magné. Néanmoins, il conserve les droits pour le passage des bacs et bateaux de Coulon à la Garette et à Magné. Un arrêt du 28 aout 1754 confirme le précédent.

Le 10 janvier 1782, débute un procès qui oppose jean Gabriel Berthelin de Montbrun à Pierre Grelet, aubergiste. 

Le 3 mars 1774, Pierre Grelet, aubergiste achète une maison (n° 12) qu’il occupait déjà à titre de loyer en 1776. Il demande au seigneur de lui céder une partie de la place (n° 10). Il essuie un refus de M. de Montbrun, qui poursuivant son action. Pierre Grelet fait ouvrir et recreuser un canal de douze pieds de large (n° 5) depuis la rivière jusqu’à l’entrée de la maison (n° 12), prétendant que cet espace lui appartenait, étant autrefois l’ancien port des huitres, et en même temps accole à ce canal, du côté de la place, un fumeriou.

Enfin, il construit, devant sa maison un escalier en pierre (n° 9). À la suite, il fait élever un hangar, appelé localement balét (n° 13) au-dessus de la rue qui sépare sa maison d’avec la grange (n° 15). Au-dessus de ce hangar, il fait construire un appartement et, pour y monter, il passe sous l’arcade une échelle dormante. Le hangar est destiné, selon Pierre Grelet, à mettre à couvert les paniers et mannequins des voyageurs qui descendent chez lui. C’est par conséquent un nouvel obstacle sur la voie publique. Pierre Grelet n’ayant voulu remettre les lieux dans leur ancien état, M. de Montbrun fut forcé de le traduire en justice.

L’affaire fut portée devant le juge châtelain de Benet, dont dépendait Coulon.

L’issue fut que Grelet dut combler le fossé, mais le hangar ne fut pas démoli, car il existe toujours. Mis à part le procès, ce plan nous donne l’état de la place en 1782.

Au levant (n° 2), la grande Maison de la coutume, qui fut à Jacob Fillon et Retailleres (Jean Tristant seigneur des Retailleres est décédé en 1705). Au nord, sur la petite place, maison dite de l’écu, ancienne auberge, « où pendait autrefois une enseigne portant un écu en peinture ». (Archives départementales des Deux-Sèvres - 3E 0066). Côté Sèvre, l’écu sculpté au-dessus de la porte d’entrée, rappelle l’union de Briand Bouton et de Françoise Béchet, dont le mariage eut lieu le 10 aout 1484, et porte en première partie les roses des Bouton et a en 2e partie le lion des Béchet.

L’immeuble fait partie du fief de Payré. Il est acheté en 1558 par Jean Pellot, deuxième du nom. Au n° 4 est situé l’arrivage des bacs. Au n° 5 est l’ancien emplacement du port dit port des Huitres ou port des Moules. La maison du n° 6 est occupée par Peignon, charpentier en bateaux, avec jardin et loge (1). A n° 7 est la grange à François Texier. Au n° 11, la maison à Texier, lequel tenait une auberge. Au n° 12, la maison-auberge de Grelet, dite du Cheval blanc. Au n° 16, la maison d’habitation de Grelet.

Au centre, la maison achetée par Pierre Pellot, qui, d’après les pièces du chartier de M. de Montbrun produites au procès, est citée dans l’aveu du 12 Juin 1583 de Pierre Pellot au sieur de Benet (art. 183) 

« item serait dû 15 deniers de cens pour un hébergement, et vergiers et port ensemble, qui furent Colas Massé. Et à présent ma maison de la coutume et qu’ai acquis de feu René Dabillon… »

D’après cet article, la place était avant cette date en partie en verger, le port étant à l’ouest.

Dans l’aveu de 1709, rendu par Suzanne de Saint Gelais, veuve de Claude de Belleville, il est dit :

 « item je tiens à mon domaine la maison avec la place ou le port où l’on reçoit à présent les droits de coutume, qui fut à Pierre Pellot, tenant d’un port à la rivière de Saivre… »

Donc, cette maison serait devenue la maison du péage et l’auberge, dite de la Coutume, (ouverte de jour comme de nuit).

La place avait souvent besoin de réparations : 

« je soussigné et reconnais avoir reçus de Monsieur Saint Jean de Goimine la somme de 12 livres pour avoir cassé les pierres de la coutume de dessus le port dont je le tiens quitte sans préjudice. Fait le 27 décembre 1784 ». Louis Gelot

« Je soussigné, déclare avoir employé pour Monsieur de Montbrun, quatre cent trente quatre pieds de soliveaux pour mettre des pieux à sa place de la Coutume de Coulon, le long de la rivière plus pour quarante cinq livres de planches et pour sept livres de cloux à contenir l’éboulement des terres de la ditte place de la rivière et revenant les dits matériaux à cent soixante et onze livres, laquelle somme jointe avec celle de quarante livres pour mon travail forme en tout deux cent onze livres dont quitte le vingt-cinq février 1790. » Jean Soullice, charpentier à Coulon

Les paroisses limitrophes se plaignaient que l’accès du port était difficile, ainsi, Saint Rémy, par son curé, M. Baudin le 1er août 1788 :

« Le port de Coulon est un entrepôt considérable de toutes espèces de marchandises venant de Marans et surtout pour tous les bois tant de construction que de charpente, terrains, cercles, bûches et fagots venant de la forêt de Secondigny et des bois de toute la Gâtine. C’est un chemin très mauvais et presque impraticable les deux tiers de l’année et malgré cela très fréquenté. C’est aussi par ce port que passent tous les blés de cette partie. Par cette raison on aurait intérêt de tenir tous les chemins qui conduisent à nos ports dans un bon état. »

Dans les cahiers de doléances de 1789, on relève pour Coulon :

« Notre supplique est d’autant mieux fondée que Coulon, à l’instar des entrepôts, semble être celui de Saintonge, d’Aunis et du Poitou, qui reçoit de ces trois provinces une partie des denrées qu’elles se communiquent, qui toutes sont importées et exportées par voiture et gros attelages : les bois de construction pour Rochefort, ceux de charpente et ceux pour grands et petits bateaux, vaisseaux vinaires qui descendent de la Gâtine, les grains des paroisses adjacentes les vins, les eaux-de-vie, les pelleteries, etc. qui remontent le Poitou. Ce concours perpétuel dégrade notre bourg et toutes les avenues à une distance fort éloignée au point que tout est impraticable. De là, une langueur extrême dans le commerce, pendant les cinq et six mois de l’année. Les uns ne portent, ne traînent que demi-charge… Que leur bourg est le passage de toutes les voitures qui transportent les bois de construction pour la marine du roi aux ports de Niort et Coulon ; que les dites voitures, ont entièrement perdu et brisé les chemins du dit bourg à tel point qu’il est presque impossible d’aller administrer les sacrements. »

Quant aux bateliers du port de Niort

« demande que la défense soit faite à différents propriétaires de la paroisse de Coulon de ne plus à l’avenir faire n’établir aucunes constructions ni aucun édifice sur le bord de la rivière […] non plus d’y planter différents pieux en différents endroits ce qui forme des batardeaux au point que deux bateaux ne peuvent plus passer de front. »

En 1790, des changements importants se produisent. Pierre Grelet (2) est élu maire de Coulon. Le 25 Novembre 1790 l’assemblée municipale nouvellement formée se réunit en présence de Pierre Grelet, maire, Pierre Charlu, procureur de commune, Gabriel Jamois, greffier, et autres membres.

Dans son réquisitoire le procureur prend acte du refus du district de Niort concernant une délibération demandant l’annexion de la place de la Coutume par la commune, et reconnait la propriété de M. de Montbrun sur la place, mais poursuit 

« la place de la Coutume dont veut s’emparer aujourd’hui le sieur Montbrun a de tout temps été publique. Les embarquements et débarquements y ont toujours été libres. C’est une possession de plus de 200 ans qui m’incitent en faveur des habitants de Coulon, contre ces dénombrements vagues qui sont les seuls titres du sieur de Montbrun. »

Le 6 décembre 1790, en réponse à la municipalité, M. de Montbrun, dans un long mémoire, rappelle entre autres l’acte d’acquêt de Pierre Pellot, mentionné dans l’aveu de 1583, d’un hébergement port et jardin acquis de René Dabillon. « Le sieur Grelet est le seul qui n’ait point de port et qui seul aurait intérêt de se former un magasin ou dépôt pour son commerce sur le petit emplacement de la Coutume. voilà donc à quoi se réduirait sous peu son insidieux prétexte du bien public. »

Provisoirement on reste là lorsque, le 29 mars 1792, décède Pierre Grelet, maire de cette commune.

1792

Le nouveau maire, Gabriel Jamois, dans une délibération du 26 messidor an 2 (14 juillet 1792), somme M. de Montbrun :

 « en conséquence que le Conseil général arrête que Montbrun ou ses agents feront tenir dans le délay de deux décades de nettoyer la place publique de la Coutume qu’ils ont encombré de bois mairaux et autres marchandises, et ce pour deux décades au plus tard, comme aujourd’hui nous enjoignant à la citoyenne Vve Grellet de faire enlever son fumier dans le même delay, lequel est déposé sur la même place publique, qu’en outre l’agent national doit tenir d’intermédiaire. »

Et ont signé au registre Jamois, maire, Guerit, agent national…

Jean-Gabriel Montbrun décède à Aiffres le 3 fructidor an 2 (20 aout 1794). La maison tombe dans l’indivision avec Mme Anne Brochard, sa veuve, Mme de Sainte-Hermine et Mme de La Rochebrochard, ses filles, issues du 1er mariage.

1802

Les droits de coutume sont supprimés. Le 30 floréal an 10 (20 mai 1802), est créé un droit de navigation, et un décret du 22 messidor an 12 (10 Juillet 1804) fixe les droits à percevoir pour les passages par bacs, Coulon aura un bureau d’octroi de navigation. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


La batellerie -  XIXe - XXe siècle                                                                    

Jean-Louis Gibaud


Jusqu’en 1800, les bacs sont toujours exploités au nom de la veuve et des enfants De Montbrun.

En 1800, ceux-ci cèdent à Pierre Soulisse, maire de Coulon et [...] de la maison-auberge de la Coutume, pour la somme de 300 livres, les bacs et bateaux du passage. Ces derniers seront ensuite revendus en 1809, à l’administration pour la somme de 508 francs.

Dorénavant les passages sont adjugés au plus offrant.

 

Pour le bac de la Repentie :

- bail de 1823 à 1831 - adjudication à M. Chasseriau, moyennant le prix annuel de 15 francs.

Pour les bacs du passage de Coulon à la Garette et à la Repentie :

- pour la même période adjudication à Jean Goiminé, prix annuel 420 francs.

 

Pour le plus grand des bacs pour le passage de la Garette, la charge est de 70 individus compris 3 mariniers, ou 15 chevaux, mulets... et leurs conducteurs, plus un bateau dont la charge est de 25 individus y compris le passeur, et un batelet dont la charge est de 5 individus compris le passeur. La desserte par les bacs cesse le 6 septembre 1850, après l’ouverture des ponts. Le dernier adjudicataire fut M. Grasset, pour les 2 passages, lequel tenait l’hôtel des Deux-Sèvres à la Repentie.

 

Voici sur plusieurs années, le nombre de bateaux qui sont passés, en payant les droits de navigation, par l’octroi de Coulon.

Année

Bateaux

1825

1255

1826

1822

1827

1221

1828

  908

Total des droits perçus :   3 611 francs 98 centimes

 

 

N’ayant plus de local pour le préposé à l’octroi, l’administration fait établir un devis pour la construction d’un bâtiment, ce devis est daté du 5 janvier 1814 dans le plan, (S 399 25CH. DEP. D.S.). Au niveau de la passerelle, on remarque la jonction la Sèvre se dirigeant vers la repentie et Maurepas avec la Sèvre venant du bourg – laquelle avait été en partie comblée en 1808, après le creusement du nouveau canal.

 

Par décision ministérielle du 29 avril 1867, des travaux d’amélioration du port sont envisagés. Pour l’administration le port comprenait le halage de la Coutume à Maurepas. Ces travaux commencés en 1869, concernent la construction des perrés et des cales abreuvoirs, de deux lavoirs, plus, rive gauche, des cales et le petit pont sur la vieille Sèvres (ce dernier grâce à une souscription des riverains car il n'était prévu  qu’une passerelle). Des batardeaux sont posés, la navigation est détournée par le bras de Sevreau et la Garette, un dépôt provisoire des marchandises est établi à l’Autremont.

Dès 1850, le déclin s’amorce, des entreprises font faillites.

En 1855, au port de Niort, a lieu une vente aux enchères de 9 bateaux, parmi lesquels le Charles Dix, jaugeant 25 tonneaux avec son mât, deux voiles, etc.

 

Le bureau d’octroi de navigation de Coulon est supprimé.

À partir de 1886, le marché aux porcs se déplace de place de la Péchoire à la place Coutume.

En novembre 1895 est mise en vente la maison-auberge de la Coutume, appartenant à Alfred de La Rochebrochard, ainsi, 300 [...] après l’achat par Pierre Pellot 1, cette maison était toujours dans la même famille.

Sous peu un commerce de vin remplacera l’auberge.

Le 16 juin 1917, les écluses livrent passage à six bateaux, dont la Clémence-Hortense, acquise d’occasion par Gustave Boucher de Niort, pilotée par M. Pillot de Coulon […] événement qui ne s’était pas produit depuis plus de cinquante ans. Maintenant, seules les deux maisons de la Coutume et de l’Écu témoignent de ce passé où, durant des siècles, Coulon fut un lieu d’échanges entre trois provinces.

Désormais, voituriers d’eau, bateliers, mariniers, passeurs, haleurs attelés à la cordéle 2, font partie de la légende de la Sèvre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1 - À côté de l’Autremont un lieu appelé le Pré à Pellot, est devenu par extension le village de Préplot. 

 

 

 

 

2 - Corde de halage.

 

 

 


Tarifs des passages en bac


 

Tarifs de passage des bacs de la Repentie à Coulon et de Coulon à la Repentie en 1739

 

Pour chaque personne à pied : 3 deniers

Pour personne à cheval : 6 deniers

Pour cheval, mule et autres bêtes chargées Y compris le conducteur : 6 deniers

 

Par chaise et autres voitures à un cheval : 2 sols

Par litière, carrosse, charrette ou chariot, les conducteurs et marchandises seront exemptes en payant pour la voiture par droits cy-dessus.

 

Par bœuf ou vache : 6 deniers

Par douzaine de porcs : 6 deniers 

 


 

Tarifs des bacs sur la route d’eau entre Coulon et la Garette - Arrêt de 1752

 

À savoir : 

Pour chaque homme : 1 sol

Pour chaque bête sans charge  : 1 sol

Pour un cheval et charge : 1 sol + 6 deniers

Pour deux moutons  :  3 deniers

Pour un cochon  :  6 deniers

Pour un paire de bœufs : 4 sols

Pour un tonneau de vin :  4 sols

Pour un tonneau de blé et de baillarge 1 :  4 sols 

 


Les seigneurs de Coulon et de Sansais voulaient augmenter les droits de passage de la Repentie et de la Garette - 1759

 

Généralités de Poitiers

Réponse de l’intendant

   

« ... il est vray que le trajet de la rivière de Sèvre serait court s’il ne s’agissait que de la traverser en ligne droite, mais on n’y rencontre que des marais impraticables à pied et à cheval et pour arriver au port nommé l’Arpentie, qui appartient au seigneur de Magné et y joindre la terre ferme, on est nécessairement contraint de remonter sur les eaux du seigneur de Coulon, mais dans une grande étendue, comme M. l’intendant de la Roussille en convient et qu’il est démontré par la carte adressée à feu Me Maboul le 18 aout 1753, l’on a pu voir aussy par les mêmes répliques que les habitants de Coulon ne sont point assujetis aux droits de bac pour retirer les fruits de leurs marais et qu’ils sont dans l’usage de tenir de petits bateaux à cet effet seulement, mais non pour passer ny hommes, ny les bestiaux étrangers. D’ailleurs ces habitants vaquent à leurs travaux ordinaires dans les marais ou  ailleurs, s’ils avaient ce dernier droit (qu’ils n’ont pas) il faudrait, nécessairement qu’ils fussent assujettis, comme le seigneur de Coulon, à tenir de grands bateaux et des mariniers toujours présents pour attendre et faire de jour ou de nuit, le passage d’un trajet très peu fréquenté. À l’égard du droit pour le passage de Coulon à la Garette, dont le seigneur a demandé et demande encore, très justement, un tarif proportionné à celui du trajet de tous autres passages et à la dépense annuelle des bateaux. M. l’intendant de la Roussille convient que le passage est de demie lieue, celui de Poitiers dit qu’il est long, qu’il est difficile à cause de la vase qu’on n’y peut passer aucune voiture attelée, qu’en été on pourrait le faire récurer dans le milieu, qu’il est vray que tous ces ouvrages ont haussé le prix, mais que ce n’est pas une raison pour augmenter ces droits, établis contre la liberté publique... »

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

1 - baillarge : orge de printemps

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le chemin de fer et Coulon

Jacques Altemeyer-Carrio


Le 10 novembre 1863 ; Bernard Chambinière, maire de Coulon (de 1865 à 1872), demande au conseil municipal un avis sur l'opportunité de modifier le tracé de la ligne ferroviaire Niort - Fontenay-le-Comte pour la rapprocher de Coulon et non pas longer la grand-route nationale.

le 20 novembre 1865, une nouvelle demande est adressée au conseil municipal.

La pression des gros propriétaires ne voulant pas que leurs champs soient obstrués, coupés... fut telle que les demandes n'obtinrent pas de réponses.



Le 17 octobre 1881, soit 18 ans après la première demande, la ligne fut ouverte à l'exploitation mais la gare de Coulon se trouve à 4 km du bourg.

 

M. Gibaud , coiffeur, qui assurait le service du courrier entre Coulon et la gare, transportait également les voyageurs.