Un chanteur mythique des années 30 venu se retirer à Coulon

Né au Mans le 26 avril 1889, sa mère est couturière, son père est vannier. Fredéric sera l'ainé de cinq enfants.

C'est en chantant à la chorale paroissiale que naitra sa vocation. La famille Gouin va alors rapidement déménager pour Paris (le chanteur révèle qu'il a grandi au faubourg du Temple).

A 11 ans, le jeune Frédéric achète chez l'éditeur Pannetier des fascicules qu'il revend le soir au Point du Jour (viaduc d'Auteuil), tout en fredonnant la rengaine. Le Vieux Voyou était son grand succès. Il payait les « petits formats» deux sous pièce. Quand il regagnait la maison maternelle, il avait 8,50 F en poche – pour gagner la même somme sa mère devait travailler pendant deux jours.

De 1920 à 1930, il connait la gloire comme vedette des disques Odéon. Sa voix de ténor au timbre clair, aux amples résonances, fait impression sur la foule. De sa voix d'or, il reprend les vieilles chansons françaises : Le Temps des cerises, Chanson pour Marinette, Les Blés d'or, Ramona... avant d'enregistrer la plupart des airs d'opérettes de l'époque.

En 1952, il quitte la scène et les studios pour se retirer à Coulon où il est adopté d'emblée. Pendants 7 ans, il est l'une des figures les plus pittoresques et les plus attachantes de la région. Très liant, très causant, Fred se plait en compagnie des jeunes et ne dédaigne pas pousser une romance de sa voix toujours aussi claire.

Il dira : « Notre maison est petite et modeste, mais avec ses murs blanchis à la chaux et ses volets rouges, elle me plait, et Andrée la soigne avec amour de vraie ménagère…»

Il aménage alors un camion friterie et fait les marchés de Niort, Parthenay... 

Fred Gouin décède dans l'indigence et sans descendance à l’hôpital de Niort le 20 février 1959. Son corps sera jeté dans la fosse commune.

Une stèle a depuis été érigée en sa mémoire.