Son histoire  

  Le plus ancien monument de Coulon  

 

 

 

 

 

L’église de Coulon - son histoire 

Jean-Louis Gibaud 


Fondée vers 830, par les moines bénédictins de Charroux, saccagée par les Normands, malgré la construction d’ouvrages de protection, tel Château-Gaillard, reconstruite au XIe siècle en style roman dont il reste aujourd’hui les piliers plats soutenant le clocher et les modillons du mur sud, elle fut placée sous le vocable de saint Sauveur.

  

À la fin du XIIe siècle, elle fut rattachée à l’abbaye de Nieul-sur-l’Autize, de l’ordre de saint Augustin, et prit le vocable de la Sainte-Trinité.
À partir de 1619, réunie aux feuillants de Poitiers, elle dépendait du diocèse de Saintes.
Au XVe siècle, la nef sud ainsi que la porte latérale furent refaites en style gothique flamboyant. 

 

Incendiée vers 1569, par les protestants, le clocher en fut reconstruit en 1671.
En 1733 on y ajoutait 13 marches manquantes

 

« l’emploi est faite de cette somme, à continuer à couvrir l’escalier qui conduit au clocher de treize marches entières pour 83 livres par le sieur Huguet, maçon à Benet, marché fait à la vue du peuple, à la porte de l’église, à l’issue de la grand-messe […] avant cet ouvrage de l’escalier il y avait une échelle de bois amovible par le dehors toujours au risque de causer des accidents la nuit et le jour pour aller sonner les agonies. »

 

Il y avait aussi une maison charitable, l’aumônerie 1 Saint-Jacques. Louis Laurens, seigneur de la Mormartin et de Coulon, par son mariage avec Françoise Pellot, lègue en 1628 aux pauvres de Coulon 30 boisseaux de méture et à la dite aumônerie, 300 livres pour l’augmentation de ses revenus.
En 1695, elle fut réunie à l’hôpital de Chizé.
Ainsi, en 1865, le conseil municipal de Coulon, « après réflexion, fait observer que la commune, à d’ancienne date des droits acquis à des places de nécessiteux à l’hospice de Chizé (4 lits) a décidé que sieur J… serait conduit audit hospice. »

  

Catherine, fille de Louis Leurens se marie avec François du Breuil, seigneur de Chassenon. Leur fille Catherine du Breuil épouse Pierre Harpedane de Belleville. Voulant réparer l’église, il provoque un accident.
En 1662 les feuillants lui intentèrent un procès pour avoir, « Fait démolir la muraille qui séparait une chapelle d’avec la nef de ladite église et laquelle muraille soutenait encore l’édifice et le clocher d’icelle, et par le moyen de l’abbatis et ruine de laditte muraille, le restant de l’édifice estant venu à tomber… »

 

Tout sera réparé en 1671. 

 

Son frère, François de Belleville, fonde la chapelle Saint-Jean dans la nef nord de l’église,

 

« proche le grand autel, du costé de l’évangile pour y avoir droit de bang et de sépulture luy et les siens, moyennant la somme de trois livres de rente chaque année. »

  

En 1750, la rente n’avait pas été payée depuis 16 ans, la dette s’élevait à 48 livres, due à la fabrique. Marie Charlotte de Belleville, fille de Claude Harpedane de Belleville et de Suzanne de Luzignan de Saint-Gelais. Héritière de la seigneurie à la mort en 1720 de son frère, Claude Gabriel, avait épousé en 1723, Joseph Bethelin de Montbrun, seigneur d’Aiffres et autres places. Ceux-ci demandent à leur fermier de la Coulonnerie de payer 48 livres au fabriqueur ou à Jean Chenier, curé, somme décomptée sur le fermage.

 

En 1752, demande d’abandon de la chapelle. Jean Chenier, curé, note : 

« le jour de dimanche 27 septembre, jour de foire de domestiques à Niort, paru à la porte de note église, le sieur Baudin, notaire royal à Niort de la part de Monsieur de Montbrun absent et de Madame Montbrun son épouse, présente à lefet d’un acte de expansion ou d’abandon, de la chapelle de Saint-Jean en notre église, dans laquelle en mil six cent quatre vint douze les habitants avoir consenti et accordé à Messire François de Belleville, des Razes, cadet de cette seigneurie le droit de bang et de sépulture exclusif, à la charge de trois livres par année. »

  

En plus les curés avaient en charge plusieurs chapelles en dehors de l’église. Pour cela l’évêque de Saintes nommait deux vicaires.

  

« Il y a dans l’église trois décertes de chapelles, de Sainte Maigrine, de Nozière et de Sainte-Catherine, d’une messe par semaine, chaque rétribution est de 26 la Saint-Michel, cy devant Nozières n’estait que de 20 livres et les deux autres de chacune 24 il a en outre le laig pieux sur la métairie de Courpentais, d’une messe par semène dont l’honoraire est de 24 livres qui ne peut être augmenté, il est fondé sur trois sentences obtenues à Niort par chacun des trois derniers curés, le nouveau règlement de Monseigneur cause l’augmentation. »

  

En 1725 décède Jean Chenier, curé de Coulon.
Depuis 1692, il lègue à ses successeurs, la cure appelée communément « la Trigalle », à cause d’une précédente auberge à l’enseigne de  Trois Coqs chantant . Une porte piétonne sise impasse de la rue de l’Église est le dernier vestige de cette maison.
Une plaque du 18 fixée aujourd’hui sur le mur de la nef sud mentionne ce leg. 

 

Le droit de litre était accordé au seigneur haut-justicier, c’est ainsi que nous devons la litre funéraire au-dessus de la petite porte à Jean Gabriel Berthelin de Montbrun, seigneur d’Aiffres et de Coulon, lequel avait épousé en premières noce, Marie-Thérèse de la Rochebrochard ; litre qui fut peinte lors du décès de Marie-Charlotte de Belleville sa mère, enterrée dans l’église le 10 novembre 1772, (en 1776 un édit de Louis XVI interdira les inhumations dans les églises). Sur une large bande noire, deux blasons écartelés réunissent les armoiries de plusieurs familles apparentées.

           

1-    Gironné de gueules et de vair qui est de Belleville 

2-    D’azur au pal de gueules accosté de deux pals d’azur qui est de la Rochebrochard

3-    D’azur à la croix alaizée d’argent, qui est de Saint-Gelais 

4-    Birrelé ou Burelé d’argent et d’azur qui est de Lusignan, sur le tout, d’argent un chevron d’azur, accompagnée en chef de deux fleurs de lys de même et en pointe d’une moucheture d’hermine de sable et un chef de gueules chargé de trois coquilles d’argent qui est de Berthelin. Le blason de gauche est surmonté d’une couronne de marquis, probablement à cause des Lusignan de Saint-Gelais lesquels portaient le titre de marquis.

  

Entre les deux blasons, deux écus d’argent à la croix ancrée de gueules qui est de Dubreuil.

  

Le premier prêtre à être enterré dans le cimetière fut Étienne Claveau, curé de Coulon de 1768 à 1780, archiprêtre de Frontenay. Il repose sous une pierre tombale ornée d’une croix et d’une étole. 

 

Pendant la Révolution, l’église devint temple de la raison et grange à foin pour le relais de Niort.

 

L’administration du département des Deux-Sèvres, ordonne dans sa séance du 28 pluviose an IV (13 Février 1786) :

 

« Arrêté : l’agent municipal de la commune de Coulon est chargé de requérir de suite dans son environnement le nombre de bateaux suffisants pour conduire sans délai dans les magasins du relai de la poste de Niort : les foins existant dans la ci-devant église de Coulon et provenant de réquisitions lancées pour l’approvisionnement du dit relai. »

 

Le 19 frimaire an II (9 décembre 1793), la cloche est remise à l’arsenal de Niort pour l’armée de l’Ouest.

 

 

Un état du 15 thermidor an V (2 aout 1797) du district de Niort pour être envoyé au ministère des Finances, et remis à la monnaie mentionne : « 1 calice et sa patène, un ostensoir, un ciboire, une piscine, deux petites custodes, confisquée dans l’église de Coulon. »

 

 Le 20 prairial an VIII (9 juin 1800) Joseph Mestadier, ancien évêque constitutionnel de Saint-Maixent, prête serment devant le maire de Coulon comme « fonctionnaire et ministre du culte catholique. »

 

Après avoir été chassé de son église en 1791, André Garnier y revint en 1803.
Le 2 mai 1803, Coulon est rattaché au diocèse de Poitiers. 

 

Le 4 novembre 1813, le maire de Coulon, Louis Soulisse, demande l’autorisation de prélever 

« quatre cent vingt-sept francs […] pour être employé aux réparations urgentes de l’église qui, faute d’y mettre la main au plutôt, tombera dans la vétuiseté. »

  

En 1817, une nouvelle cloche intègre le clocher. Puis, en 1831, le clocher sera rehaussé de 4 pieds, par François Dionnet maçon et Pierre Cail charpentier.
En 1897 la cloche fêlée est remplacée par celle qui sonne aujourd’hui, elle se prénomme « Aline, Suzanne, Marie-Louise, Antoinette » et pèse 544 kg.
En 1843, on ouvrira la fenêtre du chœur.

 

Lorsque, le 28 juin 1852, un arbalétrier se rompt au dessus de la chapelle Saint-Jean, Pierre-Théophile Segretain, architecte départemental mandé d’urgence préconise des travaux qui vont s’échelonner de 1853 à 1862. Il écrit en 1854 : 

« Au fur et à mesure que quelques fonds pourront y être appliqués consistant tout en conservant au sanctuaire son vieux caractère roman qui rappelle l’époque primitive de l’édifice à achever la construction de sa nef en prenant pour type la partie du bas-côté sud qui date du XVe. »

 

Puis le 27 mai 1861,  

« Nous ajouterons seulement qu’il nous paraît utile de pratiquer sous la seconde fenêtre du bas côté nord, une niche pour le confessionnal […] car il serait facile d’ajouter par exemple une travée vers l’ouest sans rien détruire de ce que nous avons fait […] et si on jugeait convenable de profiter de cette circonstance pour reconstruire un clocher d’un aspect plus convenable que celui actuel, il n’y aurait en plus aucune fausse manœuvre. »

  

Le mur nord sera reconstruit entièrement.

 

La Revue de l’Ouest du 24 Juillet 1862 relate : 

« Cette petite fête annoncée quelques jours à l’avance n’avait pas manqué d’attirer une foule nombreuse, l’orphéon de Niort dont nous honorons le sentiment de générosité avait voulu contribuer par une bonne œuvre à l’achèvement des réparations de l’église de Coulon […], et qu’une quête y serait faite dont le produit serait consacré aux réparations déjà commencées […], une très belle messe à trois voix d’hommes a été chantée […], à midi les orphéonistes groupés dans différents bateaux sillonnaient la Sèvre […] simultanément plusieurs bals en plein air se sont organisés. ».

 

Les travaux terminés, l’église est consacrée par Monseigneur Pie le 22 Septembre 1862. La chapelle Saint-Jean est dédiée à la Sainte-Vierge.

 

En 1863, le président de la fabrique, adresse une lettre au maire de Coulon. Le jour de la quasimodo 1863. 

 

              Monsieur le maire, 

              Messieurs  les conseillers,

 

En vous adressant cette année notre budget et nos comptes, nous n’avons pas la prétention de vous demander un secours proportionné à notre déficit. Nous espérons avec le temps, nos petites ressources, les recettes imprévues et un secours promis par M. le préfet pour la dépense du pavé de l’église, pouvoir combler ce vide […] Ce n’est point pour nous rendre important et vous surcharger à plaisir. C’est tout simplement pour vous demander une faible subvention de 100 francs pour le traitement du sacristain. Or, il est facile de vous convaincre vous-même que par ce moyen là votre charge serait de beaucoup plus légère que par le passé avec les anciennes quêtes en usage. Autrefois en effet des quêtes à domicile étaient faites par le sacristain, et ces quêtes se composaient de blé, lard, de bois, etc. vous comprenez facilement qu’avec ce système il fallait bien donner de ces matières diverses pour arriver à la valeur d’une pièce de deux francs, terme majeur, pour chaque maison tandis qu’aujourd’hui on ne vous demande pas vingt cinq centimes par feu. D’ailleurs cet usage n’est plus en rapport avec les mœurs actuels c’est une espèce de mendicité et vous savez que la mendicité est interdite dans les Deux-Sèvres. Autre chose : vous savez messieurs que l’église a été pavée à neuf, grâce à une avance de fonds faite sans intérêt dans le but de faciliter la reconstruction des bancs qui urgeaient autant qu’il est possible, puisqu’il n’y avait pas de siège à l’église et que pour en faire, il allait leur donner une base. Monsieur le préfet nous ayant promis son concours pour cette dépense moyennant une marque de bon vouloir de votre part, c’est ce que nous demandons tout à l’heure en vous priant de prendre une délibération dans ce sens et de faire figurer votre quote  part le prix de transport des pierres, lequel transport par le fait à eu lieu à l’aide des bras, des chevaux et des charrettes des habitants de la Commune et de la manière la plus spontanée. Nous avons l’honneur d’être, Monsieur le maire, Messieurs les conseillers, vos très humbles serviteurs et membres du conseil de fabrique de la paroisse.

 

Soussignés : Servant, président, Milliet, trésorier, et Faidy, curé.

 

Le conseil accorde un secours de 300 francs pour le dallage.

 

La Trinité était jour de fête patronale. Ce jour là avait lieu la Bachelerie.

 

Un acte du 7 mars 1393 dit :  

« et en outre est parlé que deux buors que doibt le roy de Coulons pour droit de réaulté de la bachelerie ausditz, chevalier et éscuyer en chacune feste de trinité nostre seigneur au changement du dit roy se partiront et diviseront par moitié entreux. »

  

Nous ignorons quel était le mode d’élection du roi de la Bachellerie à Coulon nous dit Olivier Loth. Ce que nous savons, c’est que ce roi devait payer au seigneur du lieu pour droit de royauté deux buors – ou butors. À l’issue de la messe, les bacheliers (synonyme de célibataire en Poitou), le roi en tête, se rendaient en procession chantant et dansant au pré Bachelier situé à Coulon, route de Malécot. Toutes sortes de rites accompagnaient ces fêtes. Dans ce pré, au XIXe siècle, la famille Magnen, le jour de la Trinité, faisait distribuer un gâteau aux habitants de Coulon, perpétuant la tradition.

  

Les vitraux portent les dates de 1895, 1897 et 1922. Le vitrail du chœur et la rosace furent offert par Monseigneur Pie en 1862, et remplacés en 1954. Ils sont l'œuvre de Rosine Sicot1. Le vitrail représente la Trinité, Dieu le Père tenant la croix sur laquelle son fils est cloué, la rosace, quatre anges les ailes déployées, avec le chemin de croix l’ensemble fut commandé par Jean-Robert Dupont, curé de Coulon. 

 

Une coutume qui n’existe plus le vendredi saint : la cloche étant muette, les enfants de chœur muni d’un gros grelot et d’une clochette parcouraient le bourg et les écarts immédiats pour annoncer les offices 2. Aujourd’hui réhabilitée, l’église a retrouvé son luxe d’antan et s’apprête à entrer dans le  XXIe siècle.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


1 - Voir article L'aumônerie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

1. Voir article de presse du Courrier de l'Ouest.

 

 

 

 

 

2. Recuilli auprès de Mme Lucienne Pignoux. 

  

 



Sources

ASPT 

Olivier Loth, curé de Coulon 

Coulon autrefois - Bulletin paroissial 1923-1930 

Registres paroissiaux - notes de Louis Chenier, curé de Coulon 1725-1765 

Le Courrier de l’Ouest -18 aout 1955, article de L. Lelong 

Archives départementales des Deux-Sèvres - AS PT 

Fonds Bodet -  L135, 96 15/9 

Le Message -1966 



L’église - principal monument de Coulon et le plus ancien
Jacques Altemeyer-Carrio 
 


Implantée dans le centre du bourg, comme dans beaucoup de villages d’origine médiévale, l'église est entourée de maisons, et autrefois d’un cimetière très ancien.

Les extérieurs méritent un détour, comme son intérieur ainsi que son mobilier. 

Elle a subi au cours des siècles plusieurs dégradations majeures, allant, durant les guerres de religion et à la Révolution, jusqu’à l’incendie de son clocher. Heureusement plusieurs campagnes de rénovations auront lieu, notamment au XIXe siècle et à la fin du XXe siècle.

  

Son implantation 

Elle a été érigée sur le seul endroit stable à l'époque, Coulon étant alors enserré entre marais et cours d’eau : 

- La Sèvre coulait au niveau de la moitié de la rue de l’Église. 

- La Dyve passait le long de la rue du Colombier pour se déverser dans la Sèvre par la rue du Couhé.

On ne pouvait donc la construire que sur un terrain plus dur, plus sableux, stable surtout, où elle se trouve depuis quelque 1200 ans. 

La première construction est supposée en bois, et la seconde, au XIe siècle a été remaniée au XVe siècle.

 

La fondation 

C’est grâce à l’abbaye de Charroux (dans la Vienne), à ses moines, aux donations des nobles, que fut construite la première église, avant 800, à l’époque ou les huttes du peuple commençaient à se rassembler et former le village pour mieux lutter contre les attaques des pillards venus du Nord et de l’Est. 

Qui dit moines, dit prieuré avec à la tête un prieur. Le prieuré fut construit avant 869 sous le vocable de Saint-Sauveur. Les religieux appartenaient à l’ordre de Saint-Benoit (bénédictins). 

Entre 1151 et 1211, prieuré et église furent réunis à l’abbaye de Nueil-sur-l’Autize, sous le vocable de la Sainte-Trinité, comme actuellement. 

 

Son entourage 

- Un cimetière entourait l’église. Il fut réduit à une époque antérieure aux guerres de Religion pour disparaitre totalement en 1850.

- Un prieuré fut détruit par incendie durant les guerres de Religion. Il occupait les actuels jardin public et maisons avoisinantes.

- Un jardin avec un puits, devenu depuis le bassin de la place jouxtant la grande pompe rénovée en 1992-1993. 

- Un colombier attenant au jardin situé à l’époque près de la route du même nom est aujourd’hui disparu.

 

Les extérieurs de l'église 

Faisons le tour du monument.

- Le chœur était autrefois bien plus bas et très mal éclairé car sans ouverture. Les travaux de 1842 lui ont donné son aspect actuel avec sa voûte en cul-de-four et sa grande verrière de 1843 remplacée par un vitrail moderne.

- Le mur sud (vers la rue) fut reconstruit au XVe siècle ainsi que la petite porte. 

- La litre funèbre (1780) est une grande bande noire sur laquelle se dessinent les armureries des nobles coulonnais des famille de Belleville, Saint-Gelais, de la Rochebrochard, de Monbrun et de Lusignan. 

- Le clocher du XIe siècle fut incendié en 1569, pendant les guerres de Religion, et reconstruit au XVIIe siècle, en 1671. À l’intérieur sont mentionnées deux dates : 1671 et 1611.  

En 1831, il fut rehaussé de 1,40 m. On voit très bien cette différence à hauteur des contreforts. Les pierres sont taillées et polies en bas, les moellons sont grossiers en haut. 

- La tour et son escalier intérieur de 44 marches donne accès au clocher. Depuis l’incendie de 1569, il manquait 13 marches qui furent replacées en 1733 seulement, supprimant l’échelle dangereuse pour le sonneur des glas.

- La chaire extérieure 1 formant prétendument le sommet est une ineptie qui malheureusement se répète à longueur de revues, articles etc. Il s'agit d'une pure invention sans fondements !

- La grande porte date du XVe siècle.

- Le mur nord (côté jardin) et les contreforts ont été reconstruits en 1860.

- La maison de la Pitre fut édifiée en 1748 devant le mur ouest par Louis Chenier, curé, sur l’emplacement de l’ancienne maison du prieur. Cette maison a disparu lors de l’incendie de 1569.

Une porte permettait au prieur de passer de son salon, aux pavés à grands carreaux, dans l’église 2.

 

 

Église de Coulon - Fondation vers 830 - 2e église au XIe siècle (mêmes dimensions que l'actuelle église)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'intérieur 

           Les vitraux 

- Côté sud la nef latérale comporte 2 grandes verrières du XVe siècle avec des vitraux de 1922.

- Côté nord en partant du chœur, les verrières sont de 1897 – 1922 – 1895.

- Le chœur est de 1862 puis 1954.

- La rosace à l’ouest de 1862 et 1954.

  

   Côté nord    Côté sud

 Les voûtes

En partant du chœur 

1 - 1853 

2 à 4 - 1860-1862

 Centre

1 -1855

2 à 4 - 1861-1862

1 et 2 - XVe  siècle

3 et 4 -  1861-1862

 Les murs

1 - 1857

2 et 3 - 1860 

 

1 - 1842

2 et 3 - XVe  siècle

4 - XIe  siècle

 Les contreforts

angle - 1853

1 à 3 - 1860

angle - 1853 

Ouest 
1861-1862 

angle - 1671

tour -  XIe  siècle

 Les piliers

1 - 1853

2 et 5 - 1855 

 

4 - XVe et  XVIsiècles

5 - XIe  siècle

 
Sacristie -  1857.

 

Derniers travaux : 1993 à 1996.

 

Architecte : Pierre-Théophile Segretain est lié à l’église pour tous les travaux du XIXe siècle 3.

 

 Mobiliers

La cloche 

La plus ancienne fut transportée à l’arsenal de Niort pour être fondue à la Révolution, le 9 décembre 1793.

La seconde, datée de 1817, est due au fondeur lorrain Thomas. Fêlée, elle fut remplacée par celle que nous entendons actuellement, sortie de la fonderie Bollé, d’Orléans.
Datée de 1897, elle a un diamètre 96,5 cm, un poids 544 kg et elle sonne un sol dièse. Elle porte les prénoms Aline Suzanne Marie Louise Antoinette.

  

L’horloge 

La première existait en 1801. La deuxième, de 1873, dura 100 ans et fut remplacée par un mouvement électrique en 1973.

  

Plaque de cuivre 

Classée par les Monuments historiques, elle fut fixée en premier lieu sur le pilier entre le chœur et l’autel actuel de Saint-Joseph, au dessus de la sépulture de Jean Chenier, puis sur la porte de la sacristie, et enfin, sur le mur sud, entre les deux vitraux.

« par testament du 26 février 1723, Jean Chenier, curé durant 32 ans, décédé le 4 janvier 1725, légua sa maison et ses deux marais de la Trigalle à ses successeurs. Droits payés le 8 février 1731. »

 

Fonts baptismaux

sont de 1816, puis 1993-1996

 

Le confessionnal, la chaire, pourris par l’humidité latente, furent démolis et disparurent, comme les stalles des deux côtés du chœur ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voir article 
 1692-1940 - Histoire de la place l'église 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

1 - Voir article

Le faux-prêchoir de l'église de Coulon

 

 

 

 

 

2 -  Selon les dires de Louis Chenier.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3 - Une thèse sur cet architecte par Chantal Callais a été publiée en 2011 dans Histoire urbaine n° 30.