Jacques Chasseriau - 24/09/1773-Coulon - 10/12/1844-Magné
Texte écrit par le baron Sylvain Petiet - Officier d’Empire, paru dans le bulletin de La Société historique des Deux-Sèvres en 1808
1808 - Jacques Chasseriau – Capitaine d’Empire
Dans le cimetière de Coulon s’élève un mausolée portant sur chacune de ses faces l’une des inscriptions suivantes :
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« Ci-git le corps de Jacques Chasseriau, Capitaine des Lanciers, Chevalier de la Garde d’Honneur Décédé le 18 décembre 1841 » |
Italie Espagne Portugal Allemagne Pologne Russie Sibérie
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24 ans de service 22 campagnes de guerre 13 blessures plusieurs chevaux tués sous lui Une foule d'actions d'éclat |
Nous n’aurions que peu de souvenirs de Jacques Chasseriau si le baron Petiet n’en avait consigné dans un récit pris sur le vif l’un des épisodes les plus caractéristiques de sa carrière :
« Après la retraite de Russie (1812), j’arrivai en Prusse n’ayant ni blessure ni membre gelé. Les hostilités recommencèrent le 1er . Nous étions 700 cavaliers et 150 hommes d’infanterie.
Nous faisons face au corps d’armée du général Wit-Kenstein fort de 22 000 hommes.
Nous fûmes entourés de tous côtés et faits prisonniers. Chasseriau qui était à mes côtés avait reçu une balle dans la face. Le lendemain à Zerps, un jeune officier prussien s’adressa au capitaine Chassériau. Il lui dit qu’il devrait fouler aux pieds l’effigie du monstre qui était cause des malheurs de l’Europe. Chasseriau saisit l’officier prussien et, sous ses pieds, lui tapait la figure à coups de talon de botte. J’eus toutes les peines du monde à l’empêcher de le tuer.
Cette affaire pourtant ne nous attira aucune sévérité et personne ne nous en parla. Beaucoup plus tard, mon régiment vint à Niort. Je m’y suis marié et retiré avec la révolution de 1830.
Chose curieuse, le capitaine Chasseriau est mon voisin. Il habite une des cabanes du Marais à la Repentie. Quand je vins l’inviter à mon mariage, je trouvai le capitaine en sabots jouant aux boules avec des voisins.»
