L’inauguration du monument aux morts de Coulon s’est déroulée le 17 avril 1921 sous la présidence de M. Albert Riffaud, maire de Coulon, et M. Buloz, préfet des Deux-Sèvres.

Ce monument, très beau cénotaphe aux proportions imposantes, aux lignes élégantes, affecte la forme d’une pyramide tronquée surmontée d’un vaste funéraire, ornée à ses quatre angles de colonnettes engagées en granit rose, se détachant sur la chaude tonalité de la belle pierre de Lavoux.

Cette pyramide repose sur un soubassement en granite gris et sur une base assez large sur laquelle se détachent de lourdes couronnes de lauriers et de chêne.

Cette belle œuvre, due à M. Mongeau, architecte, est enrichie d’ornements très finement sculptés par M. Hervé de Niort. C’est en somme un élément architectural très réussi.

Albert Riffaud, maire, a ensuite, au milieu de l’émotion profonde de toute l’assistance, appelé un à un les noms de chacun des 70 enfants de Coulon, tombés pour la plus grande de toutes les causes. Le matin, une messe a été dite à l’église par Monsieur l’abbé Loth, curé de Coulon, ancien poilu qui, à la guerre, s’est volontairement prêté à l’opération de la transfusion sanguine pour sauver un camarade blessé.

L’église avait été décorée de drapeaux tricolores.

Un beau programme musical a été exécuté par Mme Albert Riffaud au piano, Mme Pierre Grassin à l’harmonium, M. l’abbé Lacote, chanteur, MM. Obringer et Pierre Grassin, violonistes, M. Maurice Riffaud, violoniste.