André Cramois

d'après notes historiques sur Coulon par l'Association généalogique et historique de Benet


Né à Coulon le 9 octobre 1900, André Cramois s'est éteint à Coulon le 14 avril 1978.

Aucun de nous sans doute n'est maitre de sa destinée mais sa fin subite, à Coulon même, symbolise tout-à-fait la fidélité dont il a toujours fait preuve à l'égard de son pays.

Son père, dont la carrière d'instituteur s'est presque entièrement déroulée dans la commune de Coulon, avait su lui donner dans la rigueur morale qui était sa marque, outre les premiers éléments du savoir, le goût de la volonté et du devoir.

après de brillantes étude, André Cramois obtient les diplômes d'ingénieur des arts et métiers, celui  de l'École supérieure d'électricité et celui de l'École libre des sciences politiques. Ses connaissances étendues qui allaient d'une parfaite maitrise des techniques à l'humanisme le plus profond devaient lui permettre d'accomplir une carrière exemplaire.

Nommé à 21 ans à l'office national du Crédit agricole, il participe à toute l'évolution économique de cette institution qui s'est transformée quelques années plus tard en caisse nationale de Crédit agricole et dont il a assuré la direction générale de 1944 à 1963.

Sans doute n'est-il pas inutile de rappeler que le Crédit agricole a été l'instrument privilégié du développement de notre agriculture et, s'il est devenu aujourd'hui la banque puissante que l'on connait, c'est parce que des hommes compétent, mesurés, animés aussi par un puissant idéal mutualiste, ont su mettre en place des structures solides, fermement ancrées dans le monde paysan.

Ces deux hommes, Louis Tardy et André Cramois, la commune est fière de les compter parmi ses enfants. Elle leur doit aussi beaucoup pour les services qu'ils lui ont rendu, l'un et l'autre, lorsqu'ils ont été appelés à occuper la fonction de premier magistrat.

Quittant la caisse nationale du Crédit agricole en 1963, André Cramois fut nommé conseiller d'État jusqu'en 1966, date à laquelle l'honorariat lui a été conféré. Sa compétence incontestée en matière financière et sa parfaite connaissance des questions agricoles devaient lui faire jouer un rôle éminent sur le plan international.

Dès 1950, il participe aux conférences internationales du Crédit agricole dont il a conduit les travaux de 1961 à 1977.

Parachevant son action au service de l'agriculture, il assure la présidence de la commission des comptes de l'agriculture, celle de l'Académie d'agriculture de France et de la Société française d'économie rurale.