Menuisiers-charpentiers en bateaux aux XIXe et XXe siècles - Coulon


 

 

 

 

 Gaston Foubert, apprenti chez Grelard, est menuisier rue du Four, dans une petite maison située entre le n° 5 et le n° 9, puis 7 rue de la Pêchoire. Ses fils Louis-Pierre et René succèdent à leur père. René quittera le métier pour tenir une épicerie rue du Four. Louis-Pierre continue jusqu’à son décès en 1972. Son fils Yannick prend la suite pendant quelques années.

 



▣ Fridolin Bebien, traiteur et menuisier, est cité en 1888.

Émile Bebien fils est menuisier 12 rue des Marais. Avant 1960 « lorsque nous revenions de l’école, nous voyions le père Bebien travailler sur le trottoir de sa maison. » Décédé en 1953, Émile Bebien avait la fonction de sacristain. En 1938, M. et Mme Bebien eurent la douleur de perdre une fille âgée de 14 ans. C’est au cours d’une partie de baignade qu'Huguette Bebien se noya au Marais Pin.
À ce sujet, dans les heures qui suivent le décès, le sacristain sonne le glas (9 coups espacés pour un homme, 7 coups espacés pour une femme, 3 coups espacés pour un enfant, le tout suivi d’une volée de cloches). 
Madame Bebien exerçait, avec son mari, le modeste métier d'«inviteuse ». Lors d’un décès, les familles demandaient à  l’inviteuse de passer dans les maisons en disant « vous êtes invités à l’enterrement de … La levée du corps aura lieu à la maison mortuaire le … à … », sauf pour les décès hors bourg où la levée du corps se faisait aux entrées de village. On se souvient aussi d'Adèle et Eugène Sagot, qui passaient dans les maisons.

 



▣ Louis Barbereau, menuisier né en 1854 à Coulon, décédé en 1893 est le fils de Louis Barbereau, menuisier né en 1827 de Jacques Barbereau, charpentier décédé le 17 avril 1838 à Coulon 1. Louis Barbereau cède son fonds à Ernest Grelard moyennant 600 francs 2.
  
▣ Jacques Aimon, charpentier en bateaux et menuisier, cité en 1871 lors de son mariage, est né en 1843 à Sevreau commune de Saint-Liguaire. Le 30 juillet 1878 un bail est signé par Jacques Aymon, époux Berton, à Pierre Gautron époux Ravard dudit Coulon pour un bateau neuf mesurant 7,39 m de long pour 10 ans, moyennant un fermage annuel de 55 francs 3. Domiciliée avec son époux aux 68 et 70 quai Louis-Tardy, Élisa Berton est citée dans les articles concernant les auberges et épiceries.  
▣ Ernest Souchet, menuisier charpentier, gendre du précédent est originaire de Chavagné-les-Redoux, en Vendée. Il épouse le 27 Janvier 1902 Marie Aimon. Il est mort au champ d'honneur 1915. Sa femme tient l’hôtel et café  Le Français et de La Venise Verte au 14 rue de l’Église.
▣ Auguste Charrier, menuisier, beau-frère de Jacques Aimon, est cité en 1875, lors de son mariage. Né à Gorge-Bataille, commune de Benet le 11 septembre 1850, il est domicilié avec son épouse, Marie Berton, 68 et 70 quai Louis-Tardy. L’immeuble, appartenant à Eugène Mesnard, ancien vétérinaire et ancien maire de Coulon, fut acheté par les époux Charrier-Berton moyennant 9 500 francs le 9 octobre 1892 4. Après cette date, Auguste Charrier est devenu négociant en vin.
▣  Lucas, menuisier, est cité dans l’Annuaire des Deux-Sèvres en 1912 et 1914.
▣ Louis Allely, menuisier, est né en 1864 de Louis Allely, lui aussi menuisier.
▣ Fridolin Bebien, traiteur et menuisier, est cité en 1888.
▣ Auguste Deborde, menuisier 11 rue de l’église, est cité en 1863 pour la naissance de Clovis (ci-après). Son épouse Louise Rouillon tient l’épicerie-mercerie. 
▣ Clovis Deborde, menuisier, a son atelier 5 rue du Château-Bas 
▣ Marcel Deborde, fils de Clovis, menuisier, est décédé en 1970.
▣ Gabriel Deborde, menuisier, est le fils de Marcel, décédé en 1961.
▣ Germain Deborde, cousin des précédents, est né le 12 août 1878. Menuisier-charpentier domicilié 9 quai Louis-Tardy, son atelier avait son entrée 22 rue du Couhé. Il est décédé en 1959 (à noter que l’ensemble délimité par la rue du Couhé, la rue du Gadrouillet, le quai Louis Tardy, est dénommé la « Maison du Gadrouillet  » 5
▣ Ernest-Constant Grelard, originaire de Vendée, menuisier, reprend en 1891 le fonds de Louis Barbereau, installé dans une partie de la maison appartenant à Marc Guichon et ses enfants, boulanger, place de la Coutume, maison reconstruite depuis par la famille Mainard.
Constant Grelard est décédé le 12 septembre 1904 à l’âge de 38 ans. Il était le cousin du curé Pascal Chartier. Ses obsèques, qui se déroulent en l’église de Coulon, font l’objet d’un scandale car Constant Grelard était libre penseur. Il avait formé un groupe appelé « Le Socialisme révolutionnaire ». En 1902, il est cité comme témoin dans un procès d’assises où la fille de sa propriétaire comparait. Blanche Doichon est accusée d’avoir mis le feu chez Grelard. La rumeur publique désignait Blanche. Faute de preuves, elle fut acquittée. 
▣ Gaston Foubert, apprenti chez Grelard, est menuisier rue du Four, dans une petite maison située entre le n° 5 et le n° 9, puis 7, rue de la Pêchoire. Ses fils Louis-Pierre et René succèdent à leur père. René quittera le métier pour tenir une épicerie rue du Four. Louis-Pierre continue jusqu’à son décès en 1972. Son fils Yannick prend la suite pendant quelques années.
▣ Ferdinand Géant est cité dans l'Annuaires des Deux-Sèvres de 1884 à 1903.
▣ Victor Mercier est menuisier 6 petite rue du Four. Il eut un fils, Henri, né le 11 mai 1875, qui fut missionnaire au Laos (cité en 1901 dans l’ouvrage de Jacques Bouquet, paru en 2008 6).
▣ Louis Poupeau, menuisier-charpentier en bateaux, est domicilié en dernier 15 rue de la Douve. Son atelier est au 37 rue du Four. Issu d’une famille originaire de Maillezais et de Liez qui se fixe à Coulon après le mariage, le 28 novembre 1809, de Louis, né à Maillezais le 11 avril 1777 de Louis Poupeau, journalier, avec Marie-Françoise Millet de Coulon. Louis Poupeau travaille avec son père François Poupeau et son frère Alexandre au n° 116 quai Louis-Tardy avant de se fixer après les années 1920 rue de la Douve (la cale devant le n° 116 était appelée  la « cale à Poupeau »).
Les anciens racontent les Poupeau père et fils avaient leur atelier d’été au lieudit  l’Herbe Douce commune de Sansais ; lieu situé avant le hameau de la Mothe Jacquelin. Ils mettaient tremper les planches de chênes dans l’eau de la Vieille Sèvre sise entre l’Herbe Douce et le Pré Clou, commune de Coulon.
André Savariau raconte dans Visages et Paysages du Marais poitevin (1943) le « travail des hommes de feu ». Dernier à Coulon de cette lignée, Louis Poupeau construit et répare les bateaux rue de la Douve. Il s’éteint en 1941 à l'âge 74 ans. 

 

Des Gabares étaient construites à Coulon. La Revue de L’Ouest relate le 18 juillet 1865 : « En présence des autorités civiles et religieuses, de la population de Niort, on procède à la bénédiction du bateau de Pierre Daigrier nommé Le Sauveteur de la Sèvre. Ce bateau construit à Coulon est de belles proportions. Les autorités occupaient le milieu, et au pied du grand mât se trouvaient les organisateurs de la fête. Le bateau de Pierre Daigrier ayant fait naufrage, le nouveau bateau fut construit grâce à une souscription. » 

 

Après les années 1920, M. Fleuret, menuisier et charpentier en bateaux à Courdault, ouvre un atelier durant les mois d’été, à la cale de chez Robier, touchant au pré de l’Autremont. 

 

▣ Vers 1947, Évariste Forestier, menuisier et charpentier en bateaux, achète la vieille maison d'Eugène Ravart, dit Bot Pllat 7, sabotier et pêcheur d’anguilles. C'est la première maison du hameau de La Mothe Jaquelin. Évariste Forestier fait reconstruire la maison où il y exerce son métier de constructeur de bateaux. 

 

Pour quelques années, M. Fleuret se déplace alors devant la maison Naulin-Pailler, à la Conche Bergère et, en dernier, dresse sa chebre 8 aux Petits Avis de Préplot, où il procèdera avec son fils à la réparation et au gemmage des bateaux.

  

Le Courrier de l’Ouest écrit, le 21 septembre 1961 : « En un mois et demi, les deux hommes "soignent" ainsi une soixantaine de barques et il leur est même arrivé d’en passer jusqu’à une centaine. »

 

 

Les bateaux construits par M. Forestier avaient la petite tête carrée, particularité de Magné d’où il était originaire, alors que ceux construits par M. Fleuret possèdent une petite tête pointue dite « marote ». 

 

1 - Annuaire des Deux-Sèvres et état civil de Coulon.

 

2 -  Minute de Me Roy du 8 décembre 1891.

 

 

  

3 - Minute de Me Bouthet des Gennetières.

 

 

 

 

 

 

  

4.- Minute de Me Roy.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

5 -  Il est à noter que l'ensemble délimité par la rue du Couhé, la rue du Gadrouillet et le quai Louis-Tardy est nommé Maison du Gadrouillet.

Extrait de l'aveu rendu le 11 octobre 1709 au seigneur de Benet par Suzanne de Saint-Gelais de Lusignan, veuve de messire Claude de Belleville.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

6 - Cité par Jacques Bouquet dans  Lettres de missionnaires poitevins aux XIX e et XX e siècle - 2008.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

    

 

 

7 - Sabot plat

 

 

 

 

8 - Chèvre, chevalet de levage en bois.