Auberges et cafés de Coulon aux XIXe et XXe siècles


 

 

1 – Auberge  Le Cheval blanc

Située route de la Gare, au carrefour à feux, face aux logements de fonction des écoles. L'établissement est tenu de 1897 à 1923 par l’arrière-grand-mère de Jacky Carrio, Anastasie Boineau, mariée avec Francis Coirier, voiturier.  



 

 

 

 

 

2 - Pension de famille de Mme Defossse 

Rue de la Gastinerie, tenue par Mme Francon (veuve du docteur Defosse), mère de Jean-François Berny-Tarente (maire de Sansais-La Garette de 2001 à 2008), et de sa demi-sœur. Vers 1934, il y avait l’eau courante.  

 

plus
 1 - Voir aussi : 

 La maison noble de la Gastinerie

 



 3 - Hôtel  Les Nénuphars 

Situé 22 quai Louis Tardy, il était tenu avant la guerre de 1939-1945 (vers 1934) par Mmes Riffaud, fille et femme d'Albert Riffaud (maire de Coulon de 1912 à 1922). 



 

 

4 – Auberge et café Au Château bas 

Vers 1900, il tenu par Jacques Aimon, au 5 rue du Château-Bas.

 

 



5 - Café National  

Situé 4 place de la Pêchoire, il est la propriété de Louis Mussat 1 et tenu par lui-même jusqu’en 1884, date à laquelle il achète  Les Trois Piliers qu’il rebaptisera Le Central . Louis Mussat était également bourrelier. De 1884 à 1886, le café est tenu par M. Besly. Puis il est loué pour la mise en place du bureau de poste-télégraphe. C’est en 1886 que le bureau du télégraphe s’y installe et y demeure jusqu’en 1913. La première receveuse des postes à Coulon est nommée en 1884. Il s’agit de Mme Métayer. Le Journal des Deux-Sèvres fait état dans son numéro du 4 décembre 1886 de l’établissement d’une ligne téléphonique reliant Coulon à Niort.
Antérieurement, en 1853, François Pignoux 2, habitant Coulon, était facteur à Niort et détaché sur Coulon pour la distribution. 


 1 - Louis Mussat 

Un bail est signé chez Me Roy, notaire à Coulon le 7 octobre 1884 par Louis Mussat, bourrelier et cafetier, et Marie Breillat au bourg de Coulon, à Honoré Besly, cafetier, et dame Juliette Nival, une maison à Coulon, place de la Pêchoire où M. Mussat exploitait précédemment un café connu sous le titre « Café National » - loyer 400 francs. En 1886 devient le bureau des Postes et Télégraphe.

 

François Pignoux
Né le 16-04-1807 de Pierre Pignoux et de Catherine Bobin. Il se marie le 14 mars 1838 avec Louise Lamberton. Il est cabaretier, puis facteur en 1853. 

De leur union, naît Pierre Pignoux le 11 juin 1838. Ce dernier se marie avec Magdeleine Céline Escalère le 12 novembre 1866. Facteur, Pierre décèdera en premier le 11 juin 1893, tandis que son épouse décèdera le 28 aout 1898.  De cette dernière union, naît Jules Alphonse Pignoux le 22 mai 1871. Jules se marie le 9 juin 1903 avec Alice Gibaud née le 21 octobre 1877. Son frère Louis Pignoux, 34 ans est son témoin. Il est également facteur à La Forêt-sur-Sèvre. Jules est facteur des Postes à Coulon.  

Le Mémorial des Deux-Sèvres du 15 Juin 1893, à la rubrique « Coulon – Nécrologie », mentionne : 

« Mardi dernier, 13 juin, ont eu lieu à Coulon les obsèques de Pierre Pignoux, facteur des Postes. Une foule nombreuse et recueillie a tenu à accompagner jusqu’au cimetière le corps de l’infortuné fonctionnaire qui jouissait de l’estime et de la sympathie de tous. On peut dire que le brave facteur est mort à la peine n’écoutant que son devoir et, confiant dans sa vigoureuse constitution, il ne voulut pas sacrifier son service aux soins que nécessitait une blessure qu’il s’était faite il y a peu de temps à la main droite. Cette imprudence lui a coûté la vie presque à la veille du jour où il allait avoir droit à la retraite.  

Sur sa tombe a été déposée une superbe couronne que les habitants de la commune de Coulon, dans un élan spontané et touchant d’amitié et de regrets, ont tenu à offrir à la mémoire d’un homme de bien. »


 

 

 

6 – Auberge et café Léopold Pillet (XIXe siècle)  

Établissement situé au 60 quai Louis-Tardy. Il est cité en 1882 et 1895 dans l’Annuaire des Deux-Sèvres



 

 

7 – Auberge et café 

Située à l’angle de la rue de l’Église et du quai Louis-Tardy. Elle est citée en 1895 et tenue par Henriette Baudon, tante de M. Barreau, le boucher. Cette activité s’est arrêtée vers 1914. Puis l'auberge est devenue en 1917 le bureau de tabac du « Père Rouillon ». 



8 - Hôtel des Deux-Sèvres 

Situé de l’angle de la rue de l’Église le long du quai Louis-Tardy. Tenu par Jacques Aimon avant 1895, père de Mme Souchet. Jacques Aimon tient par la suite Le Château bas. 

En 1879, lors de l’inauguration de la passerelle, le banquet avec les notables de Magné et de Coulon en présence d'Amédée de La Porte, député, a lieu à l’Hôtel des Deux-Sèvres. 



 

 

 

 

 

 

9 - Hôtel Le Français  

Situé rue de l’Église (emplacement de la maison reconstruite pour l’actuelle cure). Il possédait seulement quelques chambres. Il était tenu en 1905 par M.et Mme Souchet. M. Souchet décède en 1915, tandis que Mme Souchet décède en 1935.  Cet établissement a été tenu antérieurement vers 1890 par M. Samoyault, puis par M. Bertrand. Après le décès de Mme Souchet, il devient le garage de M. Masson. Puis la salle servira quelque temps pour le club de judo… avant de devenir la cure. 



10 – Auberge et café Mercier-Cailleton (avant 1886) puis Allely (vers 1887)

Établissement situé place de la Coutume (également marché aux porcs), à l’emplacement de l’immeuble de la Maison du Marais poitevin et de la librairie. Il y avait une écurie où pouvaient être logés 20 chevaux. 

Vers 1908, il est tenu par M.Rivet. 

En 1913, il n’est plus cité dans l’Annuaire des Deux-Sèvres.  Cet immeuble, dans son ensemble entre la rue du Gadrouillet et la place de la Coutume, appartient à l’époque à Clément Ravard 3


3. -  Achat les 3 et 4 mars 1880 par Clément Ravard, pêcheur, de la maison comprise entre la rue du Gadrouillet, la place de l’Écu, la place de la Coutume et le halage, de M. Victor Gerbier demeurant à Frontenay-Rohan-Rohan. Mme Gerbier, née Écarlat, avait reçu ces biens de Marie Roy, veuve Écarlat, sa mère. Cette maison est dite la « maison ancienne ». La partie côté rue du Gadrouillet sera louée en 1881 à la société de panification. Puis en 1892, vendue par MM. Ravard et Gaugreteau à la société de panification, Marcel Ravard étant le fils de Clément Ravard. Quant à la fille, épouse de Pierre Boyer, elle héritera de l’autre partie donnant place de la Coutume avec le pigeonnier et une partie du halage. 

 

Extrait de La Revue de l'Ouest
« Étude de Me Roy notaire à Coulon : 

À louer pour en jouir le 25 mars 1887, une maison-auberge sise à Coulon place de la Coutume, comprenant : deux chambres basses, trois chambres hautes, grenier dessus, deux caves, écuries pouvant loger 20 chevaux, vaste grenier à foin au-dessus, occupée actuellement par M. Mercier-Cailleton.   

Cette auberge est la seule qui existe actuellement sur la place de la Coutume où se tient depuis peu de temps le champ de foire aux cochons. S’adresser soit à M. Clément Ravard, à Coulon, soit au notaire. »


11 – Café Gagnepain 

 

En 1902, le locataire en est M. Goischon, boulanger-pâtissier. Quelques années plus tard, juste avant la guerre 1939-1945, cette maison a été achetée et reconstruite. 



12 – Auberge de la Coutume

Située à l’emplacement du Centre Socioculturel du Marais. Les bâtiments ont appartenu au seigneur de Coulon et aux descendants des La Roche Brochard. Ils ont été achetés par Pierre Pelot au milieu du XVIe siècle. Puis ils ont été vendus vers 1885 à MM. Saboureau et Jourdain puis à leur neveu Liège. 

À noter qu’au XVIIe siècle et de nos jours, le local situé 16 rue de l’Écu dépendait de l’auberge. 

Dans cette maison, les fermiers de la Coutume, en plus de l’auberge, percevaient l’octroi de navigation (citée en 1588), dit « droit de coutume », et également le droit de passage dans les bacs faisant la navette entre Coulon et la Garette, ainsi que la Repentie. Après la Révolution, ces droits ne seront plus perçus dans la Maison de la coutume, mais par l’administration dans un autre lieu. Cette très ancienne auberge a été tenue en gérance par les parents de Louis Tardy avant le changement d’activité de M. Tardy père et leur déménagement chemin du Halage.

C'est en ce lieu qu'est né Louis Tardy, le 4 Juin 1875. 



 

 

 

13 – Auberge et café Chez Pignoux  

 

Au 3 rue de l’Église, en 1895, c’était un café-auberge. Tenue par l’arrière grande-tante d’André Pignoux, l'auberge était très fréquentée au moment des foires locales. Elle n’est plus cité dans l’Annuaire des Deux-Sèvres en 1923. 



 

 

 

14 – Hôtel – café  Les Trois Piliers (aujourd'hui Le Central )

 

L'établissement est à vendre par M. Bastard en 1884. L'hôtel des Trois-Piliers est acheté par Louis Mussat en 1884 qui le dénomme Le Central . Il est par la suite tenu par sa veuve, née Breillat, puis par son fils, Jules Mussat (qui exerçait aussi le métier de coiffeur), puis par la veuve de ce dernier après 1927. Juste avant la dernière guerre, il est tenu conjointement avec sa fille Marie Mussat, épouse Pasquier, laquelle décède en 1944. Après la guerre, René Mussat fils et frère prendra la suite. Il a été tenu ensuite par M. et Mme Béguier, en 1956, puis par M. et Mme Drouillard. Aujourd’hui, sa renommée se pérennise sous la conduite de M. et Mme Jean-Paul Guenaten.



 

 

 

 

 15 –  Le Café de la Place 

 

 Hôtel-restaurant tenu par M. Grassin et sa femme Mathilde Bouchand. De 1890 à 1910, il est tenu par Albert Soulisse (dit « le tapissier » car étant également bourrelier) qui a succédé au couple Grassin-Bouchand, qui vient d'acheter. En 1910, Albert Soulisse achète Le Terminus pour y poursuivre son activité. L'hôtel est repris à cette date par M. Neau-Orgerit qui le tient jusque vers 1926, puis il est occupé par un particulier. En 1935, s’y établissait un charcutier, M.Jourdain, puis M.Champeau, également charcutier. Vers 1940, M. Ribreau père achète l’immeuble qui fut occupé en partie par les Allemands. Vers la fin de la guerre, il devint un café tenu par les parents Ribreau, puis par leurs fils Paul et leur belle-fille Madeleine. M. Ribreau père était également charron.




 

 

 

 

 16 – Café Pillot 

Situé 30 place de l’Église. Avant d’être transféré en 1884 place de la Pêchoire, le 1er bureau de Postes-Télégraphe occupa cette salle. Après 1886, il devint un café tenu par M. Boutin, puis son gendre Henri Pillot. Il est cité en 1902 dans l’Annuaire des Deux-Sèvres avec son épouse Malvina Boutin, fille des précédents. 

Malvina est citée dans les Contes de la Pigouille de Louis Perceau sous le nom de Célina. Les veillées se passaient dans ce café, notamment avec les frères Boutin (Bouteau dans les Contes de la Pigouille), habitant la « maison des deux sans femme », une maison disparue aujourd’hui située à l'angle de la route de Malecot et de la route de la Gare (lotissement des Fuyes). 

Puis vers 1930, M. et Mme Ribreau succèdent à M. et Mme Pillot, café et atelier de charronnage, dans cet immeuble occupé par M. Boutet-Boulangeot. 

Au départ des Ribreau, Angèle Béguier ouvre un commerce de quatre-saisons. Puis Mmes Charriau et Boutet-Boulanger luis succèdent.

Les deux barres fixées au mut - sur la photo - servaient à attacher les veaux lors des foires et marchés se déroulant à Coulon.



 

 

17 – Café-restaurant  Caquineau

 

Établissement situé nos 30 et 32, à l’angle de la place de l’Église et de la rue du Télégraphe (aujourd'hui agence immobilière de l’Autize). Maisons appelées  La Girouette  dès le XVIIIe siècle et durant le XIXe siècle en raison d’une girouette reproduisant un serpent ailé. Au cours du XIXe siècle, il est tenu par Louis Gibaud. Puis vers 1902, sa fille Mme Caquineau, née Hermine Gibaud, prend la suite jusque vers 1924. Durant la guerre 1914-1918, M.et Mme Caquineau eurent le malheur de perdre trois fils. 



 

 

 

 

 18 – Hôtel  Terminus

Établissement situé à l’angle de la place de l’Église et de la rue du Télégraphe (à la place de l’actuel restaurant de la Venise Verte). Auparavant Café-hôtel du Commerce , il est tenu par M. Prunier, puis par M. Largeau-Grassin. En 1910, il est acheté par M. Albert Soulisse qui le dénomme  Le Terminus . Il est vendu en 1921 à M.et Mme François Poupeau, et tenu par Mme Veuve Poupeau après le décès de son mari. Mme Poupeau décède en 1946. M. et Mme Boutet prennent la suite, puis M. et Mme Boulangeau, ensuite M. Gaétan Bauchand, M. Aipicon, M. Audou, M. Devineau, M. Philiponneau,  

 

Il est à noter que M. Soulisse (dit « Tapissier »), bourrelier, avait son atelier dans la salle attenant à l’immeuble Couture. 



19 – Auberge-restaurant-café Chez Adélaïde

 

Établissement situé à l’angle de la place de l'Église et face à la rue du Four (à la place de l’agence Immobilière de la Venise Verte). Il est tenu par Mlle Adélaïde Millet. Cette femme se serait pendue à sa fenêtre. 



 

20 – Auberge et café Chez Giraud

Établissement situé à l’angle de la petite rue de la Pêchoire et du square d’Anié (à la place de l’aile est de la médiathèque Louis-Perceau), tenu par M. Giraud ( XIXe siècle et début du XXe siècle). 

 

 

 


En 1928, dans le bourg de Coulon, il ne reste plus que quatre auberges et cafés occupés par les familles Souchet, Mussat, Poupeau et Pillot.  Extrait de La Revue de l’Ouest