La seigneurie de Glandes       🔍

Jean-Louis Gibaud


Vers l’an 1200, le fief et seigneurie de Glandes, appartenaient à Jean Girard, prévôt de Melle. Il légua la seigneurie à Alix, veuve de Raoul II d’Exoudun, comte d’Eu, de la maison de Lusignan. Raoul II avait fondé et doté, vers 1219, le prieuré simple Saint-Augustin de Notre-Dame de Fontblanche, paroisse d’Exoudun, et donné ce prieuré à l’abaye royale de la Couronne, située dans le diocèse d’Angoulême.

Le 17 octobre 1242, du château de Civray, Raoul III d’Exoudun confirme les donations faites par ses parents et donne la seigneurie de Glandes au prieuré de Fontblanche.

 

Le fief de Glandes dépendait de la châtellenie de Benet. Pour cela les hommes doivent le service du château

 « droit de guet à faire la garde au dit chasteau, ou, à faute de ce, payer certaines sommes de deniers pour chaque feu et lieu, et corvées pour le service de ladite seigneurie, au nombre de quatre par an, par chacun des couchans et levans en ladite terre et chastellenie. »

 

Membre du prieuré de Fontblanche, Glandes fut un bénéfice appelé préceptorie (terme employé par les augustins), ou grange, duquel les religieux recueillaient des revenus estimés à 1500 livres vers 1737.

Les prieurs ne demeuraient pas à Glandes, ne séjournant au logis que quelques jours dans l’année, aussi chargèrent-ils un fermier de gérer la seigneurie, lequel perçoit les droits, cens, etc.

Bien des prieurs, la cour de Glandes prit le nom de prieuré.

 

Le 3 février 1378, Jehan de Challes, prieur de Fontblanche arrente à

« Pierre Pinaut de Benez […] une pièce de terre contenant trois journeaux […] assise à Bennez auprès de murs appelez les Murs de Glandes […] à planter et affier bien convenablement en vigne au tiers de fruitz croissanz chascun en ycelle, pris au dit lieu par le dit prieur et ses successeurs prieurs du dit prieuré, qui par le telps a venir seront desquiex druits le dit Pinaut et les siens seront tenuz de faire chascun en trois monsseaux, l’un desquiex que bon leur semblera choisira le dit prieur. »

 

À Exoudun, le 23 avril 1581, est signé par-devant les notaires royaux de Saint-Maixent un bail à ferme pour six ans.

« l’houstel et maison de Glandes et la Fleurye 1, cens, rentes et toutes et chascunes leurs appartenances, appendances et dépendances quelconques, sans rien réserver. »

Consenti au nom de Jehan de Prahec, prieur de Fontblanche, par François de Grand Champ, receveur du prieuré, à Pierre Robert et Jean Martin,moyennant 200 écus sol valant 600 livres tournois, et sous les conditions :

« Qu’ils fourniront, les deux premières années de leur ferme, trois faches pleines, qu’ils devront faire rendre à Fontblanche

- Qu’ils nourriront ledit prieur, ses gens, laquais et six chevaux deux fois par année, et par chacune fois deux jours durant, et autres qu’il enverra pour ses affaires au lieu de Glandes ;

- Qu’ils seront tenus de faire exercer la justice à leurs dépens et de payer les gages des officiers. »

 

- La planche 920, montre un médaillon avec au centre le blason qui porte « d’argent à l’aigle éployé de sable » avec autour le nom du prieur Karolus Floury et ses initiales.

- La planche 922, représente un linteau de porte, deux anges portant le blason, avec initiales, réemployé. Celui-ci fut peut-être en son temps un élément de l’ancienne porte du logis.

- Les planches 921 et 923, montrent deux blasons, dont l’un avec initiales.

 

Les seigneurs prieurs avaient leur chapelle. Celle-ci est détaillée dans plusieurs visites, c’est-à-dire des états des lieux.
Le 2 mars 1762 par Louis Joseph Brisset, greffier en chef des experts du siège royal de Niort, à la demande du métayer de la cour de Glandes.

« nous datant ce dit jour et heure transporté le dit Gabriel Talineau, nous avoir dit les remontrances qu’il aurait pris à titre de bail à ferme du sieur Palustre des Granneries, fermier actuel du prieuré de Glandes, la ditte métairie et dépendances d’ycelle. »

« [...] après ce le dit Talineau, aux fins de la visite déclare qu’il somme […] les personnes d’André Faribaut, maître Masson et Louis Coursault maître-charpentier, demeurant au bourg de Benet, desquels les comparant a requis […]. »

Le greffier note pour la chapelle :

« [...] de la salle sommes transportés par une porte de communication dans la chapelle, la porte [...] n’ayant qu’un gond dans le mur de la ditte chapelle, une fenêtre du costé du midy dont la fermeture vieille garnie de deux mauvais gonds et deux mauvaises ardivelles, armée par le dehors de deux grillons, l’autre fenestre sur l’autel est au trois quart murée de pierres sèches, le carrelage de la ditte chapelle en assez bon état, les murs ont besoin d’être crépis et blanchis aura quelques trous à bouché sur le mur du costé du midy […] de son aplomb il y a une lézarde qu’il convient reprendre, étant sortis de la ditte chapelle nous avons remarqué que du côté droit et étant dans le coin il y a une porte qui conduit dans un petit caveau lequel est sans aucune fermeture qui qu’il paroisse en avoir eu autrefois, ce fait nous sommes transportés dans le fournioux du logis. »

 

La visite du 3 mars 1753, à la demande du maître Jean Palustre, fut  « d’en constater l’état en présence de messire Jean Gilbert Héris, seigneur prieur des dit Glandes lequel a requis acte. »

Le greffier note :

« [...] quy sont les lieux dépendans tant du logis de Glande, métairie, quy Borderie en dépendans par nous dit expert [...] la présente visite les jours et heures étant en la borderie de Maquise dépendante du lieu de Glande et pour ce fait nous avons vacqués deux journées entières. »

 

La borderie de Baudichet, qui appartenait Ă  un particulier fut vendue le 12 octobre 1640.

« Françoise Morin veuve du défunt Jacque Girault demeurant à Bauguichet […] vendu, cédé, transporté […] à Nicolas Clément nottaire royal à Benetz […] estant les dits lieux en la seigneurie de Glande et subjet par chascun an et feste de Saint-Michel, un boyceau et demi de bledz et un de froment et subjet à la dixine du sieur prieur de Coullon. » (vendu cent quatre vingt livres tournois).

 

Ce même Nicolas Clément, achète, le 26 décembre 1659,

« un journault de pré sur et situé en la prérie appelée les Planches sis après Coulon [...] estant fief et seigneurie de Glande et à luy subjet a aidé à paier vingt quatre boiseaux froment douze boisseaux seigne, douze boisseaux mesture et seize boisseaux avoine mesure de Benetz, deux chapons et un denier de cens [...] fait pour et moiement la somme de quatre vingt livres tournois que le dit Clément a baillé et paié […] au dit Bataille. » (2 boisseaux de Benet ou 28 litrons 26 cents, Henri Beauchet Filleau - Sociététe de statistique de 1868).

 

L’aveu et dénombrement du 23 septembre 1562, pour le fief de Glandes, rendu au seigneur de Benet.

« Je Jacques Delevanne, religieux de Fontblanche, membre dépendant de l’abbaye royale de la Couronne, aye et tient et confesse et avoue tenir à cause de mon dit prieuré […] et soumis hault et puissant seigneur messire Louys Destissacq […] chevallier seigneur de Benet [...] à fief hommage lige  de 30 sols de devoir et cinq sols de chambellage les choses qui furent Jean Bernard, donné au prieuré. ».

 

Il apparait que des donations furent faites par Jean Bernard,consistant en immeubles et terres situés en le seigneurie de Coullon.

On retient dans ce dénombrement :

« [...] et premièrement à mon domaine du dit prieuré une pièce de terre contenant trois minées ou environ assize en la quarte de Glande jouste le pré de la Nouhe Birault et jouste mes autres terres de Glande ; item une autre pièce de terre contenant une minée ou environ assize à la Faurat jouste la voye par ou l’on va de Glande à Courpantay et jouste la terre du moulin de Glande ; (la faurat ou le champ de la tonnelle) item une autre pièce de terre assize à La Perrine contenant une minée ou environ et touche la voye par ou l’on va de la Gripe à la Perine à la voye de Niort et tient aux terres de messire Jean Fouchier, chevallier, seigneur de la Périne ; item les maisons et vergiers appartenant à ycelle qui furent Jean Bernard donné au dit prieuré assize à Coullon lesquelles maisons ou tien à présent Jean Claveau et tient à la voye qu’y va au four de Coullon […]  ; item une pièce de terre contenant cinq prévenderies de terre ou environ lauelle tient soubz la dit hommage Huguette Veillat et la souloit tenir de Jeanne Arnée et est assize à la Prée de Coullon ; […] item une pièce de terre assize à Glande contenant deux journaux de terre ou environ, une petite aubraye tenant au pré de Jean Bonneau, tenant à l’eau qui dessent de Courpantay au pond de Glande, et tenant à l’hébergement du dit Jean Bonneau et à la fontaine du dit Glande et à la voye de Courpantay (minée, prévenderie, anc. Mesures agraires), tout proche il y vait les moulins de Courpantay appartenant au seigneur de Coulon et le moulin de Badorit dépendant de la commanderie de Cenan). »

 

De l’aveu du 2 aout 1692, on retient :

« A comparu en personne Messire Bonnaventure Le Duc prieur commandataire….Premièrement les maisons nobles et seigneuries de Glandes avec ses entrées et issues ainsy quelles se comportent avec fuye et garenne estant, prés et joignant la ditte maison noble accompagnée de grange tenant de toutes parts Glande avec une sptérée, four à ban, de grange, ou marais de main senextre et de touttes aux terres de Glande, avec droit de contrainte de four et moulin sur les manants habitans et sujects de la seigneurie de Glande »

« item Jean Claveau alléas Pinteau sur la maison située à Coullon appelée le plat détain tenant d’un costé au chemin comme l’on va de l’entrée du bourg à la Coutume et de l’autre costé à la plae située au devant Chateau Gaillard

Tient François Dabillon et ses parsonniers deux sols, (Château Gaillard situé entre la place de la pêchoire et du champ de foire) ; item Philippe et Jean Morin sur toutes et chascunes des chaumes qui tiennent en la seigneurie de  Glande en lieu Boisguichet, deux septiers de froment, les dits Morins sur les dittes choses de Boisguichet suivant sa déclaration qu’ils ont baillé, un septier de seigne, un septier de méture, un septier avoine, deux chapons, un denier de cens ; Jean Macau dit Jonchet pour sa maison à Coullon et sur une motte appelée la Motte de Château Gaillard [...] et une autre motte [...] 10 sols ; item liberté et franchise de tous mes hommes et subjets de toute la chastellenie de Benet en allant et venant acheptant et vendant tant de ceux de la terre que des étrangés [...] ; item Jeanne Moreau pour ses terres et hébergement tenant au four à ban du dit lieu de Glande [...] doit trois boisseaux de froment [...] ; item Guillaume Soullice pour deux journaux de terres assis à la fontaine de l’hermitte à Balusson à présent concerty en prez ……doit deux boisseaux de froment.

Premièrement Pierre Ravard pour son aire et vergier tenant l’ un à l’autre concernant un carteau de chamboye ou environ tenant d’une part aux chemins qu’on va de Glande au Port du dit Glande….doit deux sols six deniers, un denier de cens, un chappon ; item le dit Robert et ses parsonniers pour une motte oyselière assize au village de Glande tenant d’une part le pré de Jean Bounette et d’un bout au pond de Glande et d’autre costé le long de la douhe qui vient de Courpantay que tient François Soullice, Louis Morin et Jean Ravard doivent deux deniers et un chapon…. ; item les bets de Glande quy vont tomber en la sayvre et contenant douze cent brasses 2 de fossé ou environ avec la gitte et planté au soleil levant ; item le droit de pâturage et pacage de touttes les bêtes qu’on tiendra à Glande dans les marais communs appartenant à mon dit seigneur dont mes antéssésseurs ont obtenus arrest de la cour du parlement de Paris »

 

L’aveu du 12 avril 1720, fut rendu par :

« [...] Pierre Collon, fermier du prieuré de Glande au nom et comme ayant charge et pouvoir de l’illustrissime et révérend, Messine seigneur Ciprien Gabriel Bernard de Lezay, conseiller du roy en ses conseils évêque d’Angoulême prieur commendataire de Notre Dame de Fontblanche et du dit Glande son annexe….Tiens à cause du dit prieuré de Glande et sujet devoir hault et puissant seigneur Messire Henry de Lusignan de Lezay, chevallier,…..seigneur de Benet comme époux de haute et dame Marie Jeanne Catherine de la Rochefoucaud [...]».

On extrait,

« item un petit hébergement sis à Coullon ou souloit estre baty le four de l’ausmonier du dit Coullon Tenant d'une part l'hébergement de prieur de Coullon à Boisguichet et d’un bout à la maison du dit ausmonier […] doit le dit aumonier six deniers de cens à la recepte du dit Glande chasque feste de noël, il s’agit de l’aumonerie Saint-Jacques, rattaché à l’hôpital de Chizé depuis 1695.

 

Le seigneur de Coulon possédait des terres dans la mouvance de Glandes.

 

Le 16 juillet 1675, Pierre de Belleville, seigneur de Coulon et des Razes, déclare à la seigneurie de Glandes :

1- « quinze journaux de terre au lieu appelé les Planches [...] plus un journal du pré au lieudit [...] plus deux journaux de terre [...] assis au lieudit des Planches tenant du côté du levant au chemin tendant de Boisguichet au Parc [...] sujets tous les dits domaines cy-dessus [...] à aider à payer avec plusieurs parsonniers, froment, seigne, baillage et avoine et en doit et à coutume d’en payer le dit seigneur avouant chascun an et fête de noël : 14 boisseaux rendables et portables à votre seigneurie de Glandes et y portant fief et juridiction, plus quatre jornaux de terres proche le moulin de Courpentais [...] sujet à [...] partie des fruits pour droit de terrage [...] plus vingt six sillons de terre assis devant Malacquise [...] plus 14 sillons proche du dit lieu [...].

2 - Les 26 sillons et 14 sillons cy-dessus à payer un boisseau de froment en chaque fête de Noël.

 

Les rapports entre le seigneur prieur de Glandes et Pierre de Belleville n’étaient pas des meilleurs car celui-ci assassina, probablement après le 16 juillet 1675, le prieur de Fontblanche Antoine Hélie de la Roche Esnard. Le 20 septembre 1676, sa sœur, Gabrielle Aimerie de la Roche Esnard, céda à Antoine Sallart, seigneur Laleu, tous ses droits contre le seigneur de Coulon pour homicide commis par lui contre son frère, cession faite au prix de 1100 livres (Antoine Sallard demeurait dans la maison noble de Laleu, actuellement 12 place de l’Église).

Quant à Pierre de Belleville il décédait et fut enterré dans l’église de Coulon le 27 janvier 1676, lui évitant un procès.

 

Voici quelques droits relevés dans les actes notariés :

 

5 mars 1731, partage Rouslet-Lamirault :

« une boutique pour servir au métier de maréchal, l’autre costé du chemin tendant du village de Glande à la seigneurie de la Cour du dit Glande […] de l’autre bout du ruiseau quy dessend de Courpentay à la ditte cour de Glande […] ci-après déclaré de la rente noble de quatre boiseaux d froment chascune feste de Noël. »

 

9 aout 1746, partage Ravard, Denis, Chollet :

« [...] du levant au bief qui descend de Courpentay au gué de Glande, chargées des dittes maisons cy-contre, et jardin d’un demi-boisseau de froment, une poulle, un lot de cens faigauts […] à la seigneurie de Glande, chascune feste de Noël. »

« [… ] chargées les dittes pièces de terre du […] des fruits pour terrage à la cour de Glande et dixine à Sainte-Maigrine. »

« […] tenant ditte grange et jardin du levant au bief quy dessend de Courpentay au gai de Glande […] et ayant à payer avec le premier lot d’un boisseau de froment, Un poulette, un sol de cens. »

 

4 novembre 1813, le maire de Coulon demande la construction d’un pont pour faciliter la communication entre Coulon et Benet

 

Liste des prieurs de Fontblanche qui furent seigneurs de Glandes   

Guillaume Brun - 1280   Pierre Forges 1576 
Jean Challais alias de Challes -  1379-1403    Jean de Prahec 1579 
Gui de Vibrac    Jacques Godard 1629- 
Jean Chaunier nommé le 4 mai 1408    Pierre Le Maye 1665 
Jean Floury ou Fleury 1475    Antoine Hélie de la Roche Esnard  -Assassiné par Pierre de Belleville le 20 septembre 1676- 
Charles Floury ou Fleury 1506-1545-    Bonnaventure Le Duc 1679
Jean de la Nauve 1457    Cyprien Gabriel de Rezay 1715 
Charles Floury ou Fleury 1506-1545-    Jean Gilbert Héris 1737 
Jacques de la Faye   Jean Gilbert Héris 1759-1791 déporté à l’île Madame, y meurt le 10 septembre 1794 
Pierre Audry    

 

Le 2 novembre 1789, l’Assemblée constituante, décrète la confiscation des biens ecclésiastiques.

 

Le 2 décembre 1790, la juridiction de la chatellenie de Benet cesse de fonctionner.

 

Le 14 mars 1791, vente de la borderie de Malaquise.

 

Le 4 avril 1791, vente de la cour de Glandes, qui, du prieuré de Fontblanche était devenue la propriété du chapitre de La Rochelle. Elle est adjugée à Thomas Jean Main, négociant à Niort.

 

Le 10 décembre 1791, Thomas Jean Main cède à son frère, Thomas Venant Main, demeurant à Paris, plusieurs domaines, entre autres 

« Le Cy-devant prieuré de Glandes et ses dépendances situés en la municipalité de Coulon, consistant en deux maisons, l’une de maître et l’autre pour le collon, quaireux, ouche, jardin et autres appartenances, 33 quartiers de pré, sic quartiers de marais mouillé et une terrée plantée en bois, six quartiers de chaume, deux cent journaux de terre labourable, trois arpents de garenne clos de fossés, un droit de terrage, autre terrée plantée en bois avec deux demi quartiers de marais et plusieurs cens et rentes […] que le dit prieuré a été adjugé au dit sieur Main par le directoire du dit district de Niort, par procès-verbal du quatre du dit mois d’avril dernier moyennant cent cinq mille trois cent livres. »

 

On ne peut terminer sans évoquer le conflit qui apposa les municipalités de Coulon et de Benet et par extension les départements des Deux-Sèvres et de la Vendée.

En effet, par la loi du 22 décembre 1789, la France fut divisée en départements. Lorsque les députés du Poitou tracèrent les frontières séparant le département des Deux-Sèvres et de la Vendée, ils dessinèrent une ligne qui, partant de la Maison Neuve de Benet, traverse la route de Niort à Fontenay-le-Comte, passe entre les métairies de Manté et Tuvoiras (Touvaireau), rejoint et suit le bief de Glandes jusqu’à la Sotterie et la Sèvre le long des marais de Ballanger.

La commune de Coulon se trouve amputée de près de la moitié de son territoire.

En 1790, le maire, Pierre Grelet, et son successeur en 1792, Gabriel Jamois, ne s’émurent de cette situation, étant déjà en litige avec Benet pour la possession du marais de Ballanger.

On continua de porter sur le rôle des contributions les territoires au-delà du bief. La municipalité de Benet ayant aussi porté sur le rôle de ses contributions les mêmes territoires, les propriétaires, et notamment les cabaniers se virent réclamer leurs impôts sur les deux communes.

Finalement, le 16 fructidor an VI (2 septembre 1798) le ministre de l’Intérieur rendit un arrêté qui remettait la commune de Coulon dans ses anciennes frontières, celles que nous connaissons.  

Linteau de porte - Deux anges portant le blason
Linteau de porte - Deux anges portant le blason

1 -  Pourquoi « La Fleurye » ? Probablement de Charles Fleury ou Floury, prieur de Fontblanche mort vers 1545, lequel fit sculpter ses armoiries sur les murs des bâtiments, probablement. Vers 1900, quatre furent relevées par Arthur Bouneault lors d'une restauration.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

2 - Mesure équivalant à 1,62 m.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Sources

- Archives départementales des des Deux-Sèvres

- Société de statistiques des Deux-Sèvres

- Documents relatifs au prieuré de Fontblanche à Exoudun - Gustave Babinet de Rencogne

- Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou  - Henri Beauchet Filleau, Charles de Chargé

- Archives historiques de la Charente

- Pouillé historique du diocèse d'Angoulême par l'abbé Jean Nanglard 


 

⇧  haut de page

Â