Les femmes dans la résistance

Une jeune fille de Coulon sauva un aviateur américain

article de presse

mars 1944

 

Coulon, la capitale de notre Marais poitevin, avec ses conches inextricables, offrait pendant les années d'occupation un refuge sûr pour les réfractaires d'abord puis pour le maquis ensuite.

C'est pour cela que toute cette région fut constamment en alerte et souvent traquée par la Gestapo et la milice du traitre Darnan.

Pour mener à bien sa mission le maquis dût employer des gens du pays qui connaissaient admirablement le marais et qui allaient les yeux fermés où d'autres se seraient perdus.

Parmi ces personnes dévouées à la cause de la Résistance, nous citerons une jeune Coulonnaise d'une vingtaine d'années qui spontanément s'est mise au service du mouvement de libération et a accompli des liaisons dangereuses et difficiles et des missions qui bien des fois ont mis sa sécurité et même sa vie en danger.

Cette jeune fille, dont le père est sabotier à Coulon, nous la désignerons sous le nom de Lisette que lui avaient donné les chefs de la Résistance.

Un aviateur américain sauvé des mains des Allemands

Le 5 mars 1944, un certain nombre de bombardiers américains après avoir survolé Niort reprenaient leur route sur l'ouest pour regagner la côte et ensuite leur base de départ.

À Villeneuve, près de Benet dans la Vendée, un appareil touché par la chasse allemande venait s'écraser au sol. Pendant qu'il en était encore temps ses occupants sautaient en parachute et s'égaillaient dans la campagne. L'un d'eux, un jeune américain, vint à tomber dans un pré. Légèrement blessé à une jambe, il attendait impuissant que les Boches viennent le ramasser. Ceux-ci vinrent trop tard. Mademoiselle Lisette était passée avant eux et avait conduit le blessé chez un de ses amis, M. Mathé à Villeneuve. Grâce à elle, ce jeune aviateur ne connut pas les camps de prisonniers allemands. 

Mademoiselle Lisette avait désormais gagné brillamment ses galons de résistante. par la suite, elle entra au fameux maquis des Courolles que commandait le capitaine Brunet et chaque jour elle venait à Niort assurant la liaison avec le capitaine Philippe, chef des FTP

 

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