Le pont à péage de la Garette

Jean-Louis Gibaud


L'ancien pont de la Garette - 1855
L'ancien pont de la Garette - 1855

Dès 1833 on envisagea la construction d’un pont à La Garette. Le 22 août 1846, adjudication au profit de M.de Surville, demeurant à Niort, des travaux de construction des ponts de Coulon et La Garette, celui-di s’étant désisté, la concession fut reprise par MM. Laprade et Hutin demeurant à Paris. En 1848, début de la construction du pont, et le 6 septembre 1850, départ de la concession pour une durée de 59 ans. En 1854, le tarif des droits de péage était pour :

 

- Une personne à pied, chargée ou non .............................................0,025 franc

- Une personne traînant une brouette...............................................  0,025 franc

- Cheval ou mulet monté avec cavalier.............................................. 0,005 franc

 

Le 7 août 1853, plaintes des habitants de Coulon à l’encontre du gardien du pont, celui-ci veut les empêcher d’accoster avec leurs bateaux à La Garette.

 

Le 14 août 1865, lettre du maire de Sansais, M. Cardinaud, à Monsieur le Préfet des Deux-Sèvres :

« les voyageurs qui viennent de Saintonge.se trouvent souvent arrêtés par la barrière que le  préposé au péage tient fermée la nuit, et sont obligés de rester quelquefois quinze minutes sur le pont en criant de la force de leurs poumons pour éveiller le péage, avant que l’on vienne ouvrir. D’après cette manière d’agir il peut en résulter de graves accidents car un cheval fougueux peut être effrayés et rejeté se côté sur les garde-fous, et tomber dans le précipice, ce qui ne se pourrait si la voie restait libre.... ».

 

 

Le 11 septembre 1874, deux pièces principales en bois du pont des Épineaux se brisent sous le poids d’un chargement de fumier.

 

Le 28 janvier 1875, interdiction absolue de passer sur le pont de la Garette. Auparavant par un arrêté du 15 octobre 1874, le pont à péage construit en bois en 1850 avait été reconnu en très mauvais état et les concessionnaires étaient mis en demeure de le réparer.

Remis en état le 23 avril 1875, l’agent voyer en chef lève l’interdiction.

 

Le 17 mars 1875, une souscription volontaire est ouverte par Sansais pour le rachat du pont, dont le produit s’élèvera à 3581,25 francs , entre autres souscripteurs, 95 cultivateurs, dont 44 résidaient à La Garette.

Finalement le rachat est fixé à 64000 francs qui se répartissent  pour 38000 francs  par l’État, 14 000 francss pour le département et 12000 francs par les communes intéressées (15). La fin du péage intervint le 1er Juillet 1876. Dans l’acte du 20 juillet 1876 entre Monsieur le Préfet et les concessionnaires il est stipulé :

« Article 4 – il sera alloué pour le rachat dont il s’agit dans les conditions sus énoncées, une somme de 64 000 francs que les concessionnaires MM. Xavier Laprade et Philippe Hutin déclarent accepter et moyennant laquelle il renoncent à tous les droits, privilèges, etc. .qui leur étaient confiés par l’acte de concession.

 

Dans sa séance du 4 février 1876 le conseil municipal de Coulon demande l’abolition du péage, d’autant que le pont de Coulon était libre grâce au legs de Thomas Hippolyte Main lequel fut accepté par ce conseil municipal le 28 août 1860.

 

Par la suite, quelques années après 1883, le pont sera reconstruit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

plus

 1 - Voir aussi article : 

▣ Le receveur du port de la Garette

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Sources

-A.D.D.S. S.352 

- Raymond Rousseau

- Recherches historiques sur Sansais - 1929