1878 - La passerelle métallique de Coulon - Toute une histoire


À la fin d’une belle journée d’été, le 2 aout 1878 vers 21 heures, le jeune Louis-Charles Mussat, âgé de dix ans, demeurant chez des parents à la Trigale, commune de Magné, fait passer en barque la couturière, sa journée de travail terminée, sur l’autre rive côté Coulon.

Or, en revenant, l’enfant tombe à l’eau, il est retrouvé noyé très peu de temps après.

Devant l’émotion suscitée par ce drame, les parents du garçon et les riverains demandent la construction d’une passerelle. Très vite une souscription volontaire est ouverte. Charles Mussat, père de l’enfant, verse 150 F ainsi qu’Amédé de La Porte, député des Deux-Sèvres, qui verse personnellement 50 F.

Le 31 janvier 1879, dans son rapport, monsieur l’agent voyer s’exprime en ces termes : « les souscriptions recueillies jusqu’à ce jour pour la construction de cet ouvrage, souscriptions qui prouvent par leur importance son utilité, s’élèvent, non compris les journées de prestations volontaires, à la somme de 1143 F.

Pour venir en aide aux souscripteurs et leur tenir compte des sacrifices considérables qu’ils s’imposent, nous proposons à Monsieur le préfet de demander à la Commission départementale de vouloir bien allouer sur le fonds de réserve de 1879, une subvention de 650 F qui serait employée à la construction de la passerelle, concurremment avec les souscriptions recueillies et celle qui sans aucun doute, seront réalisées ultérieurement. »

Les dépenses pour la construction seront évaluées à 2 200 F. 

En 1879, la passerelle est construite. Le coût initial prévu est dépassé. La dépense totale sera de 2371,32 F, ce qui se solde par un déficit de 578,32 F.

Le 21 février 1880, nouvelle demande de secours par Monsieur l’agent voyer pour le solde des travaux de construction de la passerelle métallique de Coulon : « afin de combler le déficit qui en résulte, en partie de conditions imposées par le service de la navigation pendant l’exécution des ouvrages, et aussi pour tenir compte des nouveaux sacrifices consentis par plusieurs habitants de la commune de Coulon et consistant en journées volontaires passées au transport de bois, pierres et fers, au battage des pierres et à la pose de tablier métallique, l’agent voyer d’arrondissement soussigné est d’avis qu’il y a lieu de proposer à Monsieur le préfet de vouloir bien demander à la Commission départementale une subvention de 578,32 F pour solde de travaux. »

Œuvre de toute la population, pour marquer sa mise en service, il y eut de grandes fêtes1. Ces fêtes, dites de la passerelle, perdureront de nombreuses années, le troisième dimanche d’aout.

Menaçant de s’effondrer, elle sera remplacée vers la fin de 1962, avec la participation des communes de Coulon et de Magné, par l’actuel ouvrage en béton. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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