Jacques Altemeyer-Carrio - 1935-2021


Très connu à Coulon sous le nom de Jacky Carrio, Jacques Altmeyer-Henzien est décédé en janvier 2021 à l’hôpital de Niort.          
Né à Paris en 1935, il hérite de ses parents, Fernande et André Carrio, artistes et chanteurs lyriques au théâtre du Châtelet, d’une passion pour la musique qu’il cultive tout au long de sa vie. Après un apprentissage du piano, et stimulé par un professeur du conservatoire, il choisit de s’intéresser à l’orgue. Toutes les vacances, mais aussi l’occupation de Seconde Guerre mondiale, l’amènent à Coulon, chez son grand-père François Coirier, voiturier, sa grand-mère, Anastasie, tenancière de l’auberge du Cheval blanc, et chez sa tante qui l’héberge le temps des hostilités. Ses études terminées, il entre à 18 ans au Tribunal de grande instance de Paris où il finit sa carrière au poste de greffier en chef et responsable des services civils.    
De retour dans la maison familiale de Coulon, rue du Four, il devient l’organiste de l’église de la Sainte Trinité et se passionne pour l’histoire de la commune après avoir fait la rencontre (durant son adolescence) d’Olivier Loth, curé de la paroisse et brillant historien qui lui remet l’ensemble de ses archives, et de Robert Dupont, prêtre de la commune et fin lettré qui lui procure la collection complète des carnets de l’abbé Loth. Nanti de cette inestimable documentation, il se livre avec Jean-Louis Gibaud et Maryse Coursaud à l’élaboration d’ouvrages sur la commune de Coulon.

 

 

Jacky Carrio, l'organiste providentiel
La Nouvelle République 

08 septembre 2013

Jacky Carrio a fait de l'orgue son instrument de prédilection
Jacky Carrio a fait de l'orgue son instrument de prédilection

Jacky Carrio n'est autre que l'organiste de l'église de la Sainte-Trinité à Coulon. Immuable dans sa fonction, à un poste où les prétendants ne se bousculent pas.

Un mélomane qui a cultivé tout au long de sa vie une passion musicale exacerbée par une famille de musiciens. En effet, ses parents appartenaient aux gens du spectacle. Fernande et André Carrio ayant des attaches dans le Marais, ils ont séjourné dans la maison familiale de la rue du Four. Qui plus est, la Seconde Guerre rapatrie Jacky à Coulon où il fréquente la communale. À la fin des hostilités, retour à Paris où il commence sans enthousiasme l'apprentissage du piano, puis il se frotte à l'orgue. Le déclic est immédiat. Stimulé par un professeur du conservatoire, Jacky en fait son hobby. Si la musique ne nourrit pas son homme, Carrio junior fait des études qui vont l'amener au poste particulier de greffier de justice ; une vie entière passée au palais. À Coulon tout le monde le connait et, au cours de l'adolescence, deux hommes d'église vont avoir un influence sur le jeune homme. Le premier s'appelle Olivier Loth, curé de la paroisse et aussi brillant historien, à tel point qu'aujourd'hui une place lui est dédiée. « J'ai eu l'insigne honneur de recevoir de ses mains toutes les archives dont il disposait. Parallèlement quelques années plus tard, l'abbé Robert Dupont devient le prêtre de la commune. Homme de culture, fin lecteur et aussi guérisseur, il me procure la collection entière des carnets de l'abbé Loth. Nanti de toute une bibliographie de l'histoire locale, je me suis livré avec Jean-Louis Gibaud et Maryse Coursaud à l'élaboration d'un ouvrage sur la commune de Coulon. Aujourd'hui, j'exerce bien humblement lors des offices, mon rôle d'oraganiste liturgique sur un orgue électronique, tout ça a le mérite d'égayer certaines cérémonies. »